André VALARDY

 

 

 

Né à Antwerpen (Belgique) le 17 Mai 1938

Décédé à Paris le 30 Avril 2007

Vrai Nom : André Knoblauch

 

 

ACTEUR

 

 

BIOGRAPHIE :

 

Il vient de nous quitter! Cet acteur aux multiples facettes a rejoint les étoiles! On le nommait l’homme-caméléon ou encore l’homme-caoutchouc tant il était capable de se transformer suivant les personnages qu’il incarnait avec un humour décalé et une fantaisie bien à lui.

 

 

De son vrai nom André Knoblauch, il était né à Anvers en Belgique, le 17 mai 1938.  

Il est élevé dans une famille juive communiste. Son enfance et son adolescence se déroulent de façon harmonieuse.

 

Pas trop attiré par les études, il a une passion: la bande dessinée! Il fait tout naturellement partie du «club Spirou» et c’est grâce à ce magazine qu’il choisira son nom de scène: André Valardy, en souvenir de ses lectures de jeunesse «Jean Valhardi détective» de Charlier et Paape.

 

Il a envie de bouger: le monde du spectacle le tente mais il ne sait comment l’appréhender. Il a ses modèles!  Berthe Bovy, Jean Servais avant guerre puis Annie Cordy, et Jacques Brel lui ont montré le chemin. Il les imite et  arrive à Paris en 1960. La mode est «Nouvelle Vague».

 

Il avait une certaine admiration pour la comédienne Françoise Rosay et aurait aimé suivre ses cours mais celle-ci s’était expatriée. Aussi, tout naturellement il s’inscrit au cours Simon. Il apprend à connaître Marthe Villalonga, Popeck, Roland Blanche…de bons souvenirs! A sa sortie, en 1964, il fait la rencontre de Jacques Fabbri qui va l’inviter à faire partie de sa  troupe. C’est ainsi qu’il fait ses premiers pas officiels devant un vrai public, en connaissant tout en même temps ! Le trac et l’émotion, mais aussi l’euphorie et l’enthousiasme après les premiers applaudissements.

 

Sa jeune sœur lui conseille de se lancer dans les spectacles de cabaret! Il ose! Il s’inspire de ce que faisait Danny Kaye et compose à sa façon une série de sketches désopilants sur les fables de la Fontaine, déclamées dans toutes les langues en jouant sur les sons! Un succès! Il se produit au cabaret «l’Ecluse» et c’est là que Serge Piolet le remarque et lui confie son premier rôle au cinéma dans «Bang-Bang». Ce n’est pas un chef d’œuvre impérissable, mais il apprend…  Il est également repéré par Barbara qui le choisit pour la première partie de son spectacle.

Il fera également, par la suite,  la première partiedu spectacle de Michel Sardou. 

 

Tout démarre à ce moment là! Cinéma, télévision, théâtre et cabaret !

 

Sur le grand écran, souvenons-nous de lui dans «L’emmerdeur» d’Edouard Molinaro, où il retrouve son compatriote Jacques Brel, puis il donne la réplique à un comédien qui a toute son admiration dans «Papa les petits bateaux»: Michel Bouquet  (il jouera «Le malade imaginaire» à ses côtés, au théâtre). Ce sera encore sous la houlette de Molinaro qu’on le reverra  dans «Le Téléphone Rose» qui restera un de ses meilleurs souvenirs! N’oublions pas non plus ses prestations dans «Rendez-moi ma peau» de P. Schulmann et bien sûr dans «La Chèvre» de Francis Veber où il campe un étonnant psychologue d’entreprise (un rôle fait sur mesure!). Georges Lautner à son tour l’engage pour «Attention! Une femme peut en cacher une autre»

Il ne néglige pas le théâtre pour autant et on se souvient du truculent «Comment devenir une mère juive en dix  leçons» avec son amie des débuts: Marthe Villalonga.

 

 

La télévision ne l’oubliera pas et on le verra dans différentes fictions réussies: «Au bon beurre», «La veuve rouge»,  sans compter ses apparitions dans des séries populaires comme Navarro, ou Maigret. Par ailleurs, il aura été un des participants actifs de l’émission «La classe», dans les années 1980.

 

André était un homme cultivé, grand cinéphile, admirateur de Chaplin, et nostalgique du cinéma des années 50,  de Gilles Grangier en particulier. Il appréciait aussi beaucoup Pierre Desproges.

 

Il sera tenté par tous les aspects de son métier et se risquera  même à  la mise en scène dans un court métrage , «Un petit chef d’œuvre d’humour noir» dira la critique: «L’erreur est humaine» avec toujours Marthe Villalonga, Renée Saint-Cyr et Alain Flick (1984). Il récidivera en 1992 avec «Le fauteuil magique».

 

André a construit sa carrière sagement, discrètement, à l’abri des tapages. Ses idées sur le monde qui nous entoure étaient pleines de bon sens, sans parti pris. Sa citation préférée était celle de Voltaire: «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire»…

 

Comme on le voit, c’est un artiste authentique et intelligent, prince de la dérision, que le cinéma perd aujourd’hui, des suites d’un cancer.

 

Il était père de deux jeunes adultes de 20 et 18 ans et nos sincères pensées vont vers tous ses proches. Il reposera dans la banlieue de Bruxelles.

 

«Pour moi, on est comédien du matin au soir…être comédien c’est jouer, jouer, jouer…»

 André Valardy

 

 

© Donatienne ROBY pour les Gens du Cinéma (30 avril 2007)

 

 

FILMOGRAPHIE :

 

1966   Bang-Bang / Les aventures de Sheila / Première mission : de Serge Piollet

                               avec Sheila

1967   Ne jouez pas avec les Martiens / Comme Mars en Carème : de Henri Lanoë

                               avec Macha Méril

1971   Papa, les petits bateaux : de Nelly Kaplan

                               avec Michel Bouquet

1973   Les aventures de Rabbi Jacob : de Gérard Oury

                               avec Louis De Funès

L'emmerdeur : de Edouard Molinaro

                               avec Jacques Brel

1974   Parlez-moi d'amour : de Michel Drach

                               avec Andréa Ferréol

1975   Le téléphone rose : de Edouard Molinaro

                               avec Mireille Darc

1977   Monsieur Papa : de Philippe Monnier

                               avec Claude Brasseur

                Le point de mire : de Jean-Claude Tramont

                               avec Annie Girardot

                La raison d'état : de André Cayatte

                               avec Jean Yanne

                Bobby Deerfield : de Sydney Pollack

                               avec Al Pacino

1978   Cause toujours, tu m'intéresses ! : de Edouard Molinaro

                               avec Annie Girardot

1979   Les Charlots en délire : de Alain Basnier

                               avec Les Charlots

                Je vais craquer : de François Leterrier

                               avec Christian Clavier

Nous maigrirons ensemble : de Michel Vocoret

                               avec Peter Ustinov

1980   Faut s'les faire ces légionnaires ! : de Alain C. Nauroy

                               avec Henri Garcin

Rendez-moi ma peau : de Patrick Schulmann

                               avec Jean-Luc Bideau

1981   La chèvre : de Francis Veber

                               avec Pierre Richard

1982   Légitime violence : de Serge Leroy

                               avec Claude Brasseur

1983   Attention ! une femme peut en cacher une autre : de Georges Lautner

                               avec Miou-Miou

                Les voleurs de la nuit : de Samuel Fuller

                               avec Véronique Jannot

1984   Une américaine à Paris (American Dreamer) de Rick Rosenthal

                               avec Tom Conti

                L'erreur est humaine : de André Valardy – Court Métrage –

                               avec Renée Saint-Cyr

                                               Seulement Réalisation et Scénario

1986   Lévy et Goliath : de Gérard Oury

                               avec Richard Anconina

1987   En toute innocence : de Alain Jessua

                               avec Michel Serrault

1992   Le fauteuil magique : de André Valardy – Court Métrage –

                               avec Marthe Villalonga

                                               Seulement Réalisation et Scénario

1997   Que la lumière soit ! : de Arthur Joffé

                               avec Tchéky Karyo

1999   La fidélité / seXuelles : de Andrzej Zulawski

                               avec Sophie Marceau

30 ans / Trente ans : de Laurent Perrin

                               avec Anne Brochet

2007  Nothing Sacred : de Dylan Bank et Morgan Pehme

                               avec Thierry Lhermitte

 

ã Jean-Pascal CONSTANTIN pour Les Gens du Cinéma (Mise à jour 30/04/2007)