Nom de naissance :
Margarete Schell
BIOGRAPHIE :
Fille du poète et dramaturge Hermann
Ferdinand Schell et de la comédienne Noe von Nordberg, la petite Margarethe voit le jour le 15 janvier 1926, à
Vienne, en Autriche. En mars 1938, après la proclamation de l’Anschluss et la
prise de pouvoir des autorités nazies en Autriche, la famille Schell fuit le
pays et s’installe en Suisse. Sous le nom de Gritli Schell, elle y fait ses
débuts cinématographiques, à seize ans, dans deux films de Sigfrit Steiner.
Après la chute du Reich, la jeune
comédienne, désormais prénommée Maria, poursuit sa carrière en Allemagne, où
elle promène sa blondeur dans quelques mélodrames, souvent larmoyants, dirigés
notamment par Karl Harlt pour «L’ange à la trompette» (1947), de Gustav Ucicky pour «Après l’orage» (1948) et de Rudolf Jugert pour «Un jour viendra» (1950). Elle amorce une carrière
internationnale en 1951, avec la production britannique de John Boulting: «La boîte magique» aux côtés de Robert Donat.
En 1954, Maria Schell s’impose
définitivement comme l’une des principales vedettes du cinéma allemand, avec
son rôle d’Helga Reinbeck dans «Le
dernier pont» d’Helmut Käutner et pour lequel elle reçoit le prix d’interprétation
féminine au Festival de Cannes. Son charme juvénile et son indéniable talent de
tragédienne font d’elle l’idole de toute une génération et une star à la
réputation mondiale. Elle enchaîne alors les tournages, sous la direction des
plus grands cinéastes, parmi lesquels: Sacha Guitry pour «Napoléon» (1954); Robert Siodmak pour «Les rats» (1955); René Clément pour «Gervaise» (1955) qui lui vaut une Coupe Volpi au
Festival de Venise; Luchino Visconti pour «Nuits blanches» (1957); Richard Brooks pour «Les frères Karamazov» (1957); Delmer
Daves pour «La colline des potences» (1958) et Anthony
Mann pour «La ruée vers l’Ouest» (1960).
Au milieu des années soixante, Maria
Schell se détache du cinéma et pense mettre un terme à sa carrière pour
s’occuper de sa fille, la future comédienne Marie-Theres
Relin, née en 1966, de son union avec l’acteur Veit
Relin . Mais à la demande de Philippe
de Broca, elle accepte en 1968, un rôle secondaire, celui de la pétillante Diane, dans «Le diable par la queue»
avec Yves
Montand.
Par ailleurs, elle fut une première
fois mariée, de 1957 à 1965, au metteur en scène Horst Hächler qui lui donna un
fils.
Maria Schell entretient ensuite des
relations de plus en plus distantes avec le cinéma lui préférant la télévision.
Cantonnée dans des rôles de compositions, on l’aperçoit notamment en Frau Miller dans «Le
dossier Odessa» (1974) de Ronald
Neame, puis en Madame Hauser dans
«Le voyage des damnés» (1976) de Stuart
Rosenberg, en Vond-Ah dans
«Superman» (1978) de Richard
Donner et en Anna Helwig dans «La
passante du Sans-Souci» (1981) de Jacques
Rouffio.
En 1991, souffrant de dépression,
elle tente de mettre fin à ses jours. Par la suite, Maria Schell se retire
définitivement de toute vie publique et s’isole dans sa ferme du sud autrichien.
En 2002, son frère Maximilian
Schell lui consacre un documentaire retraçant sa vie : «Meine
schwester Maria». Victime d’une pneumonie début 2005, elle décède le 26 avril,
dans sa propriété de Preitenegg, en Autriche.
FILMOGRAPHIE :
1942 o Steinburch de Sigfrit Steiner
avec Adolf Manz
1943 o Matura-reise de Sigfrit Steiner
avec Willy Frey
1947 o L’ange à la trompette (Der engel mit der posaune) de Karl Hartl
avec Attila Hörbiger
o L’ange à la trompette (The
angel with the trumpet / Angel with a trumpet) de Karl Hartl et Anthony Bushell
avec Oskar Werner
• Version anglaise de « der engel mit der posaume»
1948 o Maresi / Der angeklagte hat das wort de
Hans Thimig
avec Aton Pointner
o Après l’orage (Nach dem sturm) de
Gustav Ucicky
avec Marte Harell
avec Carl-Heinz
Schroth
1950 o Un jour viendra (Es kommt ein tag) de
Rudolf Jugert
avec Lil Dagover
1951 o Dr.
Holl, histoire d’un grand amour / Angelika
(Dr. Holl) de Rolf Hansen
avec Dieter Borsche
o La boite magique (The magic box) de
John Boulting
avec Robert Donat
avec Karl Ludwig Diehl
avec Marius Goring
o Le fond du
problème (The heart of the matter) de George More O’Ferrall
avec Trevor Howard
1953 o Le rêve brisé (Die träumende mund) de Josef von Báky
avec Philip Dorn
o Journal d’une amoureuse (Tagebuch einer verliebten) de Josef von
Báky
avec O.W. Fischer
o Tant que tu m’aimeras / Tant que tu seras
là (Solange du da bist) de Harald Braun
avec Paul Bildt
1954 o Le dernier pont (Die letzte brücke) de
Helmut Käutner
avec Bernhard Wicki
• Mention Spéciale pour son interprétation au
festival du cinéma de Cannes, France
avec Ivan Desny
o Napoléon de Sacha Guitry
avec Orson Welles
1955 o Les rats (Die ratten) de Robert Siodmak
avec Curd Jürgens
o Gervaise de René Clément
avec François Périer
• Coupe Volpi de la meilleure actrice au
festival du cinéma de Venise, Italie
1956 o Rose (Rose Bernd) de Wolfgang Staudte
avec Leopold Biberti
o Tant que mon cœur battra (Liebe) de Horst Hächler
avec Raf Vallone
1957 o Nuits blanches (Me notti
bianche) de Luchino Visconti
avec Marcello Mastroianni
o Les frères Karamazov (The brothers Karamazov) de Richard Brooks
avec Yul Brynner
o Une vie d' Alexandre Astruc
avec Christian Marquand
1958 o La colline des potences (The hanging tree) de Delmer Daves et Karl
Malden
avec Gary Cooper
o Les révoltés du Rhin / Le brigand au grand
cœur (Der schinderhannes) de Helmut Käutner
avec Curd Jürgens
1959 o Dynamite (Raubfisher in Hellas / As the
sea rages) de Horst Haechler
avec Cliff Robertson
o Demain,
tu me pleureras (Morgen wirst du um mich weinen) d' Alfred Braun
avec Joachim Hansen
1960 o La ruée vers l’Ouest (Cimarron) d' Anthony Mann
avec Glenn Ford
avec Stuart Whitman
avec O.W. Fischer
1962 o Je ne suis qu’une femme (Ich bin auch
nur eine frau) d' Alfred Weidenmann
avec Paul Hubschmid
1963 o L’assassin connaît la musique… de Pierre Chenal
avec Paul Meurisse
o Zwei whisky und ein sofa de Günter
Gräwert
avec Karl Michael Vogler
1968 o Le diable par la queue de Philippe de Broca
avec Yves Montand
o La provocation d' André Charpak
avec Jean Marais
1969 o L’amour dans les prisons de femmes (99 mujeres) de Jesus Franco
avec Herbert Lom
1970 o Chamsin de Veit Relin
avec Gerald Robard
1971 o Dans la poussière du soleil de Richard Balducci
avec Daniel Beretta
1972 o Die pfarrhauskomödie de Veit Relin
avec Thomas Fritsch
avec Jon Voight
1975 o Change de Bernd Fischerauer
avec Raymond Pellegrin
1976 o Le voyage des damnés (Voyage of the damned) de Stuart Rosenberg
avec Orson Welles
1977 o Die erst polka de Klaus Emmerich
avec Erland Josephson
o Folies bourgeoises de Claude Chabrol
avec David Bowie
o Spiel der verlierer de Christian Hohoff
avec Michael Ballhaus
o Superman (Superman: The movie) de Richard Donner
avec Marlon Brando
1979 o Chroniques martiennes (The
martian chronicles) de Michael Anderson
avec Rock Hudson
1981 o La passante du Sans-Souci / La passante de Jacques Rouffio
1984 o 1919 de Hugh Brody
avec
Paul Scofield
2001 o
DO Die
erotischen welten des Jess Franco de Jens Geutebrück
avec Jesus Franco
2002 o DO Meine schwester Maria de
Maximilian Schell
avec
Maximilian Schell
• Seulement apparition
AUTRES PRIX :
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1951)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1952)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1953)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1954)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1955)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1956)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1957)
·
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne (1977)
·
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne (1987)
·
Bambi pour l’ensemble de sa carrière aux Prix Bambi, Allemagne (200 )
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour André SISCOT 14/05/2008)