Née le 10 décembre 1938 à Québec, Québec.
Décédée le 15 janvier 1977 à Montréal, Québec.
ACTRICE
Biographie :
Née dans la
vieille capitale sous le nom de Gabrielle Côté, elle débute sa carrière comme
secrétaire de l’auteure Jean Desprez avant d’obtenir
un micro pour un rôle dans le feuilleton de Henri Deyglun,
Vie de famille. Un rôle qui la fera
remarquer puisqu’elle obtiendra un emploi dans la distribution de la très
célèbre émission radiophonique Les joyeux
troubadours, où Lise fera les beaux jours des auditeurs aux côtés de
Jacques Normand (son futur époux), Robert L’Herbier et Rolande Désormeaux.
Arrivée en ondes
en 1941, l’émission était principalement consacrée à des chansons et divers
numéros de comédies, tentant de rappeler une adaptation plus ou moins réussie
de sa version anglophone, The Happy Gang qui avait débuté six ans plus tôt. Présentée du lundi au
vendredi à 11 h 30, elle demeura en ondes jusqu’en 1977. La distribution
changera bien sûr, on y entendra aussi Gérard Paradis, Estelle Caron et
Jean-Maurice Bailly.
Vedette d’un
autre radio-roman, Mariages de guerre, elle
part avec Jacques Normand pour New York en 1944 où ils se produiront pendant
quelques mois au Bal Tabarin avant de revenir à Montréal pour rejoindre la
distribution de la revue musicale Ça atomiquet-y? écrite par Deyglun et qui comprendra une impressionnante distribution.
Lise Roy partagera la scène avec Janine Sutto, Mimi
D’Estée et Alys Robi,
notamment.
Toujours avec
Jacques Normand, elle animera, sur les ondes de CKAC en 1948, l’émission Y'a du soleil sur les ondes, dont les
commanditaires, fort de leur popularité, les inviteront à participer à une
émission radiophonique de Noël, radiodiffusée partout en Amérique du Nord et
dont Bing Crosby, George Burns ou Lionel Barrymore
seront aussi de la partie.
Une fête
délirante sera organisée pour le retour de ces deux comédiens par le maire de
Montréal de l’époque, Camilien Houde
et Lise sera élue "Reine de la radio" en 1949.
Elle sera dès
lors, partout. On la verra dans les cabarets montréalais les plus célèbres tant
Au Faisan Doré que sur les planches du théâtre Arcade où elle partagera la
vedette avec les célèbres sœurs Giroux ou Jean Duceppe.
Bien sûr, la
popularité de Lise Roy la conduira au cinéma. Si elle ne tient qu’un petit rôle
insignifiant avec Le Père Chopin, elle
sera par contre Juliette Martel dans Le
curé de village.
Par la suite,
elle préférera principalement la chanson, obtenant de bons succès dans les
années 50 avant de tenter sa chance à la télévision où elle fera partie de la
distribution de La famille Plouffe avant
d’animer l’émission Du côté de chez Lise au
début des années 60. Elle se retira peu après.
Décédée en 1977,
et déjà bien oubliée, son nom ressurgira dans l’actualité de 2009, lorsqu’un
informaticien québécois, Michel Paradis, tentera de faire valoir ses droits à
l’héritage des biens du chanteur français Charles Trenet. Devant la cour de
grande instance de Créteil, il y affirmera être le fils de Lise Roy et du
chanteur décédé.
Il allèguera
être le fruit des amours non-déclarés de Lise et Charles Trenet lors de la
tournée de ce dernier en 1949. L’avocat de cet homme déposera des photos en
preuve où l'on voit Trenet avec Jacques Normand, le mari de Lise Roy qui ne
pouvait pas avoir d'enfant, et une chanson, "mon fils", interprétée
par Lise Roy qui n'a jamais eu d'enfant déclaré. Michel Paradis allèguera aussi
sa forte ressemblance physique avec le chanteur….
Débouté, Paradis
s’effacera, mais il aura permis à Lise Roy de refaire une apparition dans ces
journaux à potins dont elle fut le sujet si longtemps…
Filmographie :
1949 - Le père Chopin : de Fédor Ozep
avec Madeleine Ozeray
1950 - Le curé de village : de Paul Gury
avec Ovila Légaré
© Alexandre CARLE pour Les Gens du Cinéma (11/01/2011)