Paul GURY

 

 

Né le 11 mai 1888 à Vannes, Morbihan, France.

Décédé le 13 novembre 1974 à Dorion, Canada.

Vrai nom : Louis-Marie dit Loïc Le Gouriadec

 

 

RÉALISATEUR

 

 

Biographie :

 

Breton d’origine, Louis-Marie dit Loïc Le Gouriadec émigre à 19 ans au Québec puis s’installe à Montréal en 1907. Il se trouve un emploi de tanneur dans la métropole, accumulant les sous pour se payer des cours d’art dramatique au Conservatoire Lassalle.  La Première Guerre mondiale terminée, sûr de sa formation, il se fait engagé comme directeur artistique du Théâtre National en 1918 après avoir été remarqué par Paul Cazeneuve. En 1918, il écrit les paroles de la revue musicale «Envoye, envoye». Il travaille aussi à la traduction française de chansons anglaises. Dramaturge, il montera SA célèbre pièce en 1923, Le mortel baiser, au succès instantané.  Pièce qui sera rapidement traduite en plusieurs langues et sera présentée un peu partout en Europe. Il quitte la métropole pour Paris en 1923 et y demeure jusqu’en 1928 où il jouera au Théâtre de l'Œuvre avec le metteur en scène Aurélien Lugné-Poë. Il aura joué tous les grands classiques, Tchekhov, Camus, Montherlant… Il en profite pour peaufiner sa formation de scénariste pour le théâtre comme pour le cinéma (notamment dans trois films d'Henry Ulschleger).

 

Quant il revient  au Québec, et bien qu’il continue sa carrière d’acteur, Gury opte pour une carrière de scripteur, mettant à profit son talent de scénariste pour la radio, offrant des textes pour une vingtaine de feuilletons radiophoniques tant à CKVL, à CKAC et à la radio de Radio-Canada.  Il y créa de nombreux succès, dont La Fiancée du commando, Le procès du fils de l’homme et Vies de femmes, deux radio-romans qui marquent le plus le public des années 1950 à 1965.

 

Et certes, les débuts du cinéma au Québec ne pouvaient que le tenter. Engagé par le producteur Paul L’Anglais pour collaborer avec Claude-Henri Grignon à l’adaptation de son roman Un homme et son péché, L’Anglais le persuade d’en assurer la mise en scène. Sorti en 1949 avec Hector Charland et Nicole Germain dans les rôles principaux, le film aura un immense succès au box-office. Racontant les malheurs d’une jeune femme contrainte à abandonner son grand amour pour vivre avec un avare, maire de la localité située dans les Laurentides, elle finira par mourir d’une pneumonie, son cruel mari refusant de payer pour les services d’un médecin. Sa suite, Séraphin sortira l’année suivante, montrera les déboires que subit l’avare par les concitoyens du village que lui-même accablait de tourments.  En 1951, il adapte au grand écran, le radio-roman de Robert Choquette,  Le curé de village, qui encore une fois, sera un grand succès.

 

Époux de la comédienne Yvette Brind’Amour, il sera de l’aventure du Théâtre du Rideau Vert, dès sa fondation, et ses choix de mises en scène le pousseront à privilégier des œuvres québécoises.  C’est avec le théâtre qu’il conclura sa carrière si richement composée  où on l’aura remarqué aussi dans des adaptations d’œuvres de Louis Hémon et Marie-Claire Blais.

 

 

Filmographie :

 

1935    -           Debout là-dedans! : de Henry Wulschleger

avec Germaine Roger

• seulement interprétation

1936    -           Le mort en fuite : d’André Berthomieu

avec Michel Simon

• seulement interprétation et scénario

Moutonnet : de René Sti

avec Noël-Noël

• seulement interprétation

1937    -           Le cantinier de la coloniale : de Henry Wulschleger

avec Saturnin Fabre

• seulement interprétation

L’escadrille de la chance : de Max de Vaucorbeil

avec André Luguet

• seulement scénario et dialogues

1938    -           Mon père et mon papa : de Gaston Schoukens

avec Jules Berry

• seulement interprétation, scénario et musique

1949    -           Le curé de village : de Paul Gury

avec Ernest Guimond

• + adaptation

                        Un homme et son péché : de Paul Gury

avec Nicole Germain

• + adaptation

1950    -           Séraphin : de Paul Gury

avec Hector Charland

• + adaptation

1952    -           La fugue de Monsieur Perle : de Pierre Gaspard-Huit et Roger Richebé

                                   avec Noël-Noël

• seulement scénario et dialogues

1954    -           Les deux font la paire : d’André Berthomieu

avec Jean Richard

• seulement scénario et dialogues

 

© Alexandre CARLE pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 12/07/2013)