Né en 1871 à Terrebonne, Québec.
Décédé le 30 avril 1950 à Outremont, Québec.
Vrai nom : Joseph Sergius Archambault.
ACTEUR
Biographie :
Né en 1871 à Terrebonne et baptisé Joseph
Sergius Archambault, il emprunta son nom de théâtre au premier personnage
qu'il interpréta dans une troupe mixte. C'était en 1896 au Monument National,
et la pièce, qui eût un gros succès, s’intitulait "Martyre".
Jusque-là, Joseph Archambault n'avait fait du théâtre qu'au collège ou avec des
troupes d'amateurs.
D'ailleurs, il se destinait au Droit et
serait peut-être devenu un maître du Barreau si, un beau soir, le destin
n'avait amené dans sa petite chambre d'étudiant, un visiteur qui devait bouleverser
complètement son existence. Palmiéri habitait alors rue St-André, près de la
rue Cherrier. C'est là qu' un Français du nom de Petitjean au Québec depuis
quelque temps, vint lui proposer de se joindre à un "groupe" qu'il
venait de former, afin de jeter, à Montréal, les bases d'un Théâtre Français
permanent. Proposition qui sera aussitôt acceptée par Archambault, si bien que,
en novembre 1893, dans un petit théâtre de l'Est de Montréal appelé « Les
Variétés », Palmiéri débuta comme acteur professionnel. La troupe
comprenait également MM. Léon Petitjean, Delaunay, Ducastel, Louis LeBel,
Madame Blanche de la Sablonnière, etc. C'était l'époque des drames de cape et
d'épée, des armures brillantes, des grandes bottes, des chapeaux à plumes et
des maillots collants ... Vers 1900 ou 1901, Geo. Gauvreau, ayant acquis le Théâtre
National, y attira petit à petit les meilleurs éléments des Variétés, y inclus
Palmiéri, J.P. Filion, Elzéar Hamel. Tous trois, également populaires, furent
bientôt surnommés par le public "Les 3 mousquetaires en tuyau de castor
du Faubourg Québec" ... C'était le succès, presque la gloire ...
En 1903, Geo. Gauyreau, qui partageait
maintenant la Direction du National avec un Français appelé Cazeneuve, envoya
Palmiéri à Paris pendant quelques semaines, pour recruter des artistes. De
retour au pays, il rentra naturellement au National, dont la troupe, de plus en
plus nombreuse, comprenait alors des artistes comme Scheller, Laurel, Geo.
Collin, Lombard, Valhubert, le fameux trio Hamel-Filion-Palmiéri et, du côté
féminin, Blanche de la Sablonnière, Eugénie Verteuil, Suzanne Devoyod, Jeanne
Demons (et son mari, Pelletier), Rey-Duzil, Germaine Vhéry, etc.
En 1910, il allait prendre à Québec la
Direction du Théâtre National, où il travaillait aux côtés de Madame Du-L'ange,
Pierre Durand, Gaston Dauriac, Paul Marcel, etc. Au bout de deux ans, il
revenait à Montréal. On y applaudissait alors une artiste remarquablement
douée sous tous les rapports, une femme dont le nom est resté dans toutes les
mémoires, une authentique Reine du Théâtre, la regrettée Bella Ouellette, qui
devait, pendant plus de vingt ans, triompher sur toutes les scènes québécoises.
Rompant avec ses habitudes, Palmiéri fit
alors, avec le sympathique Harmant, trois saisons de vaudeville au Théâtre des
Nouveautés, saisons qui eurent un énorme succès.
En 1914, l'artiste, revenant à ses premières
amours, entrait, comme directeur artistique et interprète au "Théâtre
Chanteclerc''. Il y retrouvait avec joie un camarade de la première heure,
artiste probe, consciencieux, que tous les gens de théâtre ont connu et aimé:
Antoine Godeau. Le stage de Palmiéri au Chanteclerc devait durer dix ans. Cette
même année le verra aussi rencontrer le comédien Fred Barry avec qui il se
produisit pendant plusieurs années.
Mais, les années passaient... et la
radio, en 1934, donnait à cet artiste de la scène le baptême des ondes. C'était
au Poste CRCM, dans un épisode de la vie de Louis XI. Déjà cependant, Palmiéri
s'était plus pu moins retiré des affaires et habitait Chambly Canton, où il
vécut dans une demi-retraite pendant une vingtaine d'années. Puis, un beau
jour, repris par le goût du métier, il venait se réinstaller à Montréal. On
l'entendit à CKAC, dans certaines émissions à succès, dont "Le Médecin de
Campagne", d’Ovila Légaré, et certains sketchs d'Ernest Pallascio-Morin.
Enfin, le cinéma, à son tour, fit appel à
ses services. "Le Père Chopin'1 nous le montra sous les traits
d'un vieux paysan canadien, pendant que "La Forteresse" en faisait
un amusant archiviste, attaché à la bibliothèque du parlement. Dans "Le
Curé de Village", de Robert Choquelle, son rôle est beaucoup plus
important et dramatique. Il y personnifie le Père Siméon Castonguay, le
grand-père de Juliette Martel, et la scène de sa mort est une des plus
poignantes du film.
Quoique le septième art l'ait plutôt
gâté, Palmiéri continue à lui préférer le théâtre et la radio. Il s’y produira
encore quelques années avant de se retirer et de mourir à Outremont, le
Filmographie :
1944 - Père Chopin : de Fédor Ozep
avec Guy Mauffette
1946 - Whispering City : de Fédor
Ozep
avec
Paul Lukas
1949 - Le curé de village : Paul Gury
avec
Ernest Guimond
© Alexandre CARLE pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 12/02/2008)