Monique CHAILLER

Née le 22 août 1928 à Montréal, Québec.

Décédée le 17 février 2013 à Montréal, Québec

ACTRICE

Provenant d’une famille qui compta de nombreux artistes (ses deux sœurs furent chanteuses, son frère comédien), elle débute sur scène encore enfant, chantant avec sa mère, Lise Bonheur, alors qu’elle n’avait que trois ans. Cette dernière lui donnera ses premières leçons de chant avant qu’elle n’aille se former au Conservatoire Lassalle. Là, elle se formera auprès d’Edmond Gravel et de Salvator Isaurel. Récipiendaire d’une bourse en philosophie pour aller étudier en Europe, elle dût se désister en raison de la guerre qui venait tout juste d’éclater. Elle se tourne donc vers la radio où on aura pu l’entendre dans des émissions comme Les Joyeux Troubadours, Le Théâtre Ford, Le Radio-Théâtre-Lux, Radio-Collège sans compter de nombreuses participations aux radio-romans de l’époque.

Elle touche en même temps au cinéma québécois qui y faisait ses débuts à la fin des années 40 : on pourra voir Monique Chailler dans Le gros Bill qui fera date. Le film fut tourné par les studios Renaissance afin de palier au manque de films français arrivant au Québec dont la Seconde Guerre mondiale en était la principale raison. Monique Chailler sera la bru de la famille qui accueille justement ce gros Bill (Yves Henry), Texan venant s’installer dans le village après avoir hérité d’une terre dans les environs. Elle jouera aussi le rôle de Mme Charbonneau dans un des tout premiers films de fiction de Claude Jutra.

Passant au petit écran, tout d’abord à quelques émissions jeunesse, elle décrocha le rôle de Raymonde Payette dans le télé-roman Le paradis terrestre avant d’être Félicia pour Les Belles histoires des pays d’en haut. Elle se retira par la suite, préférant une vie de famille à celle plus énergique qu’était celle de comédienne.

Filmographie :

1949 - Le gros Bill : de René Delacroix

avec Ginette Letondal

1953 - Cœur de maman : de René Delacroix

avec Jeanne Demons

1958 - Les mains nettes : de Claude Jutra

avec Denise Provost