© Collection privée familiale
BIOGRAPHIE
Son père, Athanasoff Loloff, avait étudié la médecine et l’art
dentaire à Montpellier puis pratiqué en France et à l’hôpital de Genève. Dans
cette ville, il rencontra puis épousa en 1909 une très belle Suissesse,
Mathilde Déléchaud, sa cadette de près de vingt ans. Cette même année, le
couple s’établit en Bulgarie. En 1912, le Dr Loloff participa à la guerre
balkanique en tant que médecin-chef dans une unité combattante, alors que sa
femme lui donnait son premier enfant, Vassil « Vasko ».
« Katia » (diminutif de Ecaterina — Catherine) naquit
probablement en 1914, bien qu’elle affirmât pendant la dernière partie de sa
vie être de 1916 (date figurant effectivement sur ses papiers d’identité mais
résultant peut-être d’une interprétation erronée de l’administration au retour
en France).
En 1919, sa mère, brillante polyglotte (de langue maternelle
française, elle parlait indifféremment l’allemand et le bulgare, appris aux
côtés de son époux), fit partie de la délégation bulgare au traité de paix de
Neuilly. L’année suivante, son époux fut nommé consul général de Bulgarie à
Genève, ville où la famille vécu jusqu’au milieu des années 20. Après quoi elle
s’installa en France dans la petite ville voisine d’Annemasse, car le père,
naturalisé français, avait décidé de retourner à la pratique médicale.
C’est au début des années 30 que Katia Lova, qu’on disait d’une
grande beauté, entama une carrière cinématographique en France l’amenant à
tenir des rôles dans toujours plus de films (voir sa filmographie). La guerre
la vit rester à Paris où, en raison de la quasi-immobilisation de l’industrie
du film dues aux raisons qu’on sait, elle se consacra pour l’essentiel au
théâtre (à l’exception de Mélodie pour
toi), avec de très beaux succès dont Moumou,
qui devait tenir longtemps l’affiche au Palais-Royal.
C’est également peu de temps avant la guerre qu’elle épousa
Christian Bernadac, un avocat. Cette union malheureuse, marquée par des
violences conjugales, ne dura pas. (Notoirement, l’actrice n’avait pas un
caractère facile.)
En
blonde pour les besoins de la "Danseuse de Marrakech"
©
Collection privée familiale
Après la guerre, sa carrière cinématographique semblait destinée à
repartir pour de bon. Toutefois, en 1949, elle épousa L. Coustillas, riche
homme d’affaires à la réputation sulfureuse, dont elle eut deux enfants :
Ariane (1951) et Brice (1952). Cependant, la maladie contractée suite aux
privations du temps de guerre et mal soignée empira et la contraignit à cesser
toute activité en 1950.
Katia en
famille avec ses enfants ©
Collection privée familiale
Son second mariage fut également de courte durée : séparation
en 1955 puis divorce, ponctuée par la publication d’un livre en partie
autobiographique (À tort ou à raison,
Paris, 1955, consultable à la Bibliothèque nationale).
En 1958, son fils de six ans, considéré comme un enfant prodige,
tint aux côtés de Fernandel et de Gino Cervi le premier rôle dans Le Grand Chef (Henri Verneuil), sous le
nom d’artiste de Papouf.
Katia en Floride en 1978,
elle a 64 ans!
© Collection privée
familiale
En 1962, Katia Lova s’établit dans cette même Genève où elle avait
connu des années d’enfance heureuse. Supportant néanmoins mal le climat en
raison de sa maladie, elle s’établit à Cannes au début de la décennie suivante.
C’est là qu’elle mourut en 1994 de micro-embolies pulmonaires. Conformément à
son souhait, ses cendres furent dispersées dans les eaux de la baie, en face du
Palais des Festivals.
© B. C. pour Les Gens du Cinéma avec
l’autorisation gracieuse de © BRITEMO Inc. (29/03/2008)
Détail intéressant
Le nom de jeune fille de l’actrice, Lolova (genre féminin du
patronyme Loloff), ne satisfaisait pas les producteurs qui lui préférèrent
celui de « Lova ».
1930 – A mi-chemin du ciel : d’ Alberto Cavalcanti
avec Jeanine Merrey
1932 – Les as du turf / Canari / Les intrigues du turf : de
Serge De Poligny
avec Paul Pauley
En vadrouille : de Lucien
Mayrargues – Moyen Métrage –
avec Georges Péclet
1933 – Primerose : de René Guissart
avec Madeleine Renaud
1934 – Nuit de Mai : de Gustav Ucicky et Henri Chomette
avec Fernand Gravey
Turandot, princesse de
Chine : de Gerhard Lamprecht et Serge Veber
avec Pierre Blanchar
Le coup du parapluie : de Victor
De Fast – Moyen Métrage –
avec Nane Germon
Série 7 N° 77777 / N°
077,777 – Sie 7 : de Victor De Fast
– Court Métrage –
avec Milly Mathis
1937 – Claudine à l’école : de Serge De Poligny
avec Blanchette Brunoy
• sous
le nom de Katia Low
1938 – Les nouveaux riches : d’ André Berthomieu
avec Raimu
Le révolté : de
Léon Mathot et Robert Bibal
avec René Dary
La vie est
magnifique : de Maurice Cloche
avec Jean Servais
1941 – Mélodie pour toi : de Willy Rozier
avec René Dary
1942 – Le brigand gentilhomme : d’ Emile Couzinet
avec Jean Weber
1949 – La danseuse de Marrakech : de Léon Mathot
avec Aimé Clariond
ã Jean-Pascal
CONSTANTIN pour Les Gens du Cinéma (Mise à jour 20/03/2008)