Katia LOVA

 

 

 

Née à Sofia (Bulgarie) le 31 décembre 1914

Décédée à Cannes (Var, France) le 25 mai 1994

Nom de naissance : Ecaterina LOLOVA

 

 

     

                                                                    © Collection privée familiale

 

BIOGRAPHIE

 

Son père, Athanasoff Loloff, avait étudié la médecine et l’art dentaire à Montpellier puis pratiqué en France et à l’hôpital de Genève. Dans cette ville, il rencontra puis épousa en 1909 une très belle Suissesse, Mathilde Déléchaud, sa cadette de près de vingt ans. Cette même année, le couple s’établit en Bulgarie. En 1912, le Dr Loloff participa à la guerre balkanique en tant que médecin-chef dans une unité combattante, alors que sa femme lui donnait son premier enfant, Vassil « Vasko ».

 

« Katia » (diminutif de Ecaterina — Catherine) naquit probablement en 1914, bien qu’elle affirmât pendant la dernière partie de sa vie être de 1916 (date figurant effectivement sur ses papiers d’identité mais résultant peut-être d’une interprétation erronée de l’administration au retour en France).

 

En 1919, sa mère, brillante polyglotte (de langue maternelle française, elle parlait indifféremment l’allemand et le bulgare, appris aux côtés de son époux), fit partie de la délégation bulgare au traité de paix de Neuilly. L’année suivante, son époux fut nommé consul général de Bulgarie à Genève, ville où la famille vécu jusqu’au milieu des années 20. Après quoi elle s’installa en France dans la petite ville voisine d’Annemasse, car le père, naturalisé français, avait décidé de retourner à la pratique médicale.

 

C’est au début des années 30 que Katia Lova, qu’on disait d’une grande beauté, entama une carrière cinématographique en France l’amenant à tenir des rôles dans toujours plus de films (voir sa filmographie). La guerre la vit rester à Paris où, en raison de la quasi-immobilisation de l’industrie du film dues aux raisons qu’on sait, elle se consacra pour l’essentiel au théâtre (à l’exception de Mélodie pour toi), avec de très beaux succès dont Moumou, qui devait tenir longtemps l’affiche au Palais-Royal.

 

C’est également peu de temps avant la guerre qu’elle épousa Christian Bernadac, un avocat. Cette union malheureuse, marquée par des violences conjugales, ne dura pas. (Notoirement, l’actrice n’avait pas un caractère facile.)

 

                                  En blonde pour les besoins de la "Danseuse de Marrakech"

                                               © Collection privée familiale

 

Après la guerre, sa carrière cinématographique semblait destinée à repartir pour de bon. Toutefois, en 1949, elle épousa L. Coustillas, riche homme d’affaires à la réputation sulfureuse, dont elle eut deux enfants : Ariane (1951) et Brice (1952). Cependant, la maladie contractée suite aux privations du temps de guerre et mal soignée empira et la contraignit à cesser toute activité en 1950.

 

 

                                Katia en famille avec ses enfants © Collection privée familiale

 

Son second mariage fut également de courte durée : séparation en 1955 puis divorce, ponctuée par la publication d’un livre en partie autobiographique (À tort ou à raison, Paris, 1955, consultable à la Bibliothèque nationale).

 

En 1958, son fils de six ans, considéré comme un enfant prodige, tint aux côtés de Fernandel et de Gino Cervi le premier rôle dans Le Grand Chef (Henri Verneuil), sous le nom d’artiste de Papouf.

                 Katia en Floride en 1978, elle a 64 ans!

© Collection privée familiale

 

En 1962, Katia Lova s’établit dans cette même Genève où elle avait connu des années d’enfance heureuse. Supportant néanmoins mal le climat en raison de sa maladie, elle s’établit à Cannes au début de la décennie suivante. C’est là qu’elle mourut en 1994 de micro-embolies pulmonaires. Conformément à son souhait, ses cendres furent dispersées dans les eaux de la baie, en face du Palais des Festivals.

 

 

© B. C. pour Les Gens du Cinéma avec l’autorisation gracieuse de © BRITEMO Inc. (29/03/2008)

 

Détail intéressant

Le nom de jeune fille de l’actrice, Lolova (genre féminin du patronyme Loloff), ne satisfaisait pas les producteurs qui lui préférèrent celui de « Lova ».

 

 

FILMOGRAPHIE

 

1930            A mi-chemin du ciel : d’ Alberto Cavalcanti

                                   avec Jeanine Merrey

1932            Les as du turf / Canari / Les intrigues du turf : de Serge De Poligny

                                   avec Paul Pauley

En vadrouille : de Lucien Mayrargues – Moyen Métrage –

                                   avec Georges Péclet

1933            Primerose : de René Guissart

                                   avec Madeleine Renaud

1934            Nuit de Mai : de Gustav Ucicky et Henri Chomette

                                   avec Fernand Gravey

                        Turandot, princesse de Chine : de Gerhard Lamprecht et Serge Veber

                                   avec Pierre Blanchar

Le coup du parapluie : de Victor De Fast – Moyen Métrage –

                                   avec Nane Germon

                        Série 7 N° 77777 / N° 077,777 –  Sie 7 : de Victor De Fast – Court Métrage –

                                   avec Milly Mathis

1937            Claudine à l’école : de Serge De Poligny

                                   avec Blanchette Brunoy

                                               sous le nom de Katia Low

1938            Les nouveaux riches : d’ André Berthomieu

                                   avec Raimu

                        Le révolté : de Léon Mathot et Robert Bibal

                                   avec René Dary

                        La vie est magnifique : de Maurice Cloche

                                   avec Jean Servais

1941            Mélodie pour toi : de Willy Rozier

                                   avec René Dary

1942            Le brigand gentilhomme : d’ Emile Couzinet

                                   avec Jean Weber

1949            La danseuse de Marrakech : de Léon Mathot

                                   avec Aimé Clariond

 

 

ã Jean-Pascal CONSTANTIN pour Les Gens du Cinéma (Mise à jour 20/03/2008)