Bernadette LAFONT
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Nom de Naissance : Bernadette Paule Anne LAFONT
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Née le : Vendredi 28 Octobre 1938
Lieu de naissance : Nîmes (Département : Gard ; Pays :
France)
Décédée le : Jeudi 25 Juillet 2013
Lieu de décès : Nîmes (Département : Gard ; Région :
Languedoc-Roussillon ; Pays : France)
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Causes du décès : Des suites d'un malaise cardiaque.
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LIENS
FAMILIAUX
Ex-Épouse de :
1.
Gérard BLAIN. Comédien, Réalisateur et Scénariste. Nom de naissance : Gérard Ernest Zéphirin BLAIN. Né le : Jeudi 23 Octobre 1930. Lieu de
naissance : Paris (XIIe arrdt.) (Département : Seine ;
Pays : France). Décédé le : Dimanche 17 Décembre 2000. Lieu de décès : Paris (XIe arrdt.)
(Département : Ville de Paris ; Pays : France)
Mariés en : 1957. Divorcés en : 1959.
2. Diourka MEDVECZKY. Sculpteur, Réalisateur et Scénariste. Nom de naissance : György Lajos
MEDVECZKY. Né le : Dimanche 16 Mars 1930. Lieu de
naissance : Budapest (Royaume : Royaume de Hongrie).
Mariés en : 1959.
Enfants :
1. Élisabeth LAFONT. Comédienne. Nom de naissance : Élisabeth MEDVECZKY. Née le : ?? ?? 1960. Lieu de
naissance : Nîmes (Département : Gard ; Région : Languedoc-Roussillon ; Pays :
France).
2. David LAFONT MEDVECZKY. Producteur
d'oignons doux et Propriétaire de gîtes ruraux. Nom de naissance : David MEDVECZKY. Né le : ?? ?? 196?. Lieu de naissance : Nîmes (Département : Gard ; Région :
Languedoc-Roussillon ; Pays : France).
3. Pauline LAFONT. Comédienne. Nom de naissance : Pauline Aïda Simone MEDVECZKY. Née le : Samedi 6 Avril 1963. Lieu de
naissance : Nîmes (Département : Gard ; Région : Languedoc-Roussillon ; Pays :
France). Décédée le : Jeudi 11 Août 1988 (corps retrouvé le
Lundi 21 novembre 1988). Lieu de décès : Gabriac
(Département : Lozère ; Région : Languedoc-Roussillon ; Pays : France). Causes du décès : D'une chute accidentelle dans un ravin.
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ACTRICE, RÉALISATRICE ET SCÉNARISTE FRANÇAISE
BIOGRAPHIE
Elle
était "La LAFONT", ainsi qu'il y avait "La GARBO",
qu'il demeure "La BARDOT",...
Une estampille qui, loin d'être vulgaire, intronise à jamais les enfants du
cinéma en son temple sacré, en son Panthéon artistique... Une marque de
fabrique qui se joue des contradictions de la langue, ainsi qu'on le dit d'une
"sublime créature" ou d'un "monstre sacré"...
Il
faut bien avouer que les appellations ne manquent pas pour saluer le parcours
admirable de celle qui s'était mue de beauté sauvage à vieille dame indigne,
avec, au fil du temps, la même gourmandise, la même passion, la même
curiosité,... Elle saisissait toujours rageusement la chance: par les
cheveux... Elle affrontait avec courage autant qu'orgueil les drames et les
tempêtes, qui sont, selon les avis bien-pensants, le prix de l'insolence ou la
rançon de l'ambition assouvie...
C'est
l'écrivain et journaliste Hervé GUIBERT (1955-1991) qui, après l'avoir vue dans
"Une belle fille comme moi" (1972) de François TRUFFAUT, fait
l'instantané le plus saisissant de la comédienne pour le quotidien "Le
Monde", inspiré qu'il est par son personnage de Camille Bliss: "un peu chinoise sur le maquillage, andalouse
par la coiffure, gitane blanche, Bardot nègre, garce sublime, pépée de tous les
diables, fée du bagout, enquiquineuse de choc"... Il est vrai qu'elle
avait de quoi détoner, Bernadette LAFONT, Vénus callipyge insolente, née
cinématographiquement dans le sillage de Brigitte BARDOT au beau milieu des
années 50, à une époque où les parangons de la beauté à la française semblaient
n'admettre que Martine CAROL pour standard !
Incarnation
à peine forcée d'une Jane des garrigues si hanchée qu'un Tarzan s'estimant peu
à la hauteur eût préféré laisser choir, d'une boulangère des Cévennes si
pulpeuse qu'un Pagnol plus grivois n'eût jamais pu rendre prodigue, Bernadette
LAFONT avait-elle aussi nettement conscience de son effet sur les fantasmes
masculins et les jalousies féminines? Ou bien tout simplement rêvait-elle,
elle, la brune nîmoise, d'emprunter la brèche ouverte un an plus tôt par son
homologue blonde et parisienne, à la condition de trouver un Pygmalion qui lui
convienne ?
Elle
crut, à la faveur d'une œillade, que son Pygmalion à elle avait pris
les traits de Gérard BLAIN (1930-2000), sorte de James Dean français en négatif
argentique... Tout commence en un coup de foudre, quand, poussée par la
curiosité, elle va observer une troupe de jeunes et beaux comédiens, venus
répéter "Jules César" avant une représentation dans les arènes de sa
ville. Leurs regards se croisent; lui en est tout chamboulé, au point de lui
faire une cour assidue durant toute une année, puis de l'épouser et de
l'emmener à Paris... où elle fera de nouveau de l'œil...
aux caméras, cette fois...
Il
faut dire que rien n'est si innocent qu'il en paraît... Bernadette LAFONT naît
à Nîmes, préfecture du Gard, le 28 Octobre 1938. Très exactement à la Maison de
Santé protestante, là où ses trois enfants naîtront aussi. Et elle ne manque
pas d'éloges, ni d'envolées lyriques à l'égard de sa ville, qu'elle décrit
"romaine, passionnelle, contrastée", allant jusqu'à la comparer à une
toile du peintre Chaïm SOUTINE... Plutôt à son image, quoi !... À 16 ans,
premier bac en poche, elle est une très bonne élève qui dévore les livres, tout
en cultivant un air rebelle et effronté sous une enveloppe outrageusement
sensuelle. Ses parents ne sont en rien étrangers à l'affaire: lui, pharmacien
protestant et elle, mère au foyer, lui donnent une éducation stricte, mais qui
a ses contradictions... Et Bernadette LAFONT avait coutume de résumer le
tableau en une formule bien à elle, plus bienveillante que provocatrice :
"Je pouvais m'habiller en pute, à condition de rentrer à l'heure
!"... D'ailleurs voulaient-ils un garçon si ardemment que toute leur vie
ils l'appelèrent "Bernard", et elle de s'en amuser en interviews, pour
ne pas s'en offusquer par politesse...
Elle
a aussi toujours affirmé, avec la modestie la plus sincère, ne pas être
"très intelligente", mais aimer l'intelligence et la rechercher... Ce
qui explique qu'elle ait accepté son statut d'égérie sans broncher mais avec
fierté, ce qui justifie que les hommes de sa vie aient toujours été des
artistes et des intellectuels un peu bohèmes, parfois incompris, un peu
marginaux, parfois maudits,... Gérard BLAIN, à l'instar du Antoine Doinel des "Quatre-Cents Coups" de TRUFFAUT, fut
un enfant des rues, adepte de l'école buissonnière, mais en plus écorché... Il
en nourrira une révolte constante contre le conformisme social ambiant en
général, et contre le conformisme du cinéma en particulier... C'est lui qui
présente la jeune Bernadette à la bande des "Cahiers du Cinéma", dans
leur repaire des Champs-Élysées... Elle y croise en vrac Jean-Luc GODARD,
Jacques RIVETTE, Éric ROHMER (1920-2010) ou encore Jacques DONIOL-VALCROZE
(1920-1989), jeunes trublions à la plume acerbe et passionnée, qui vont bientôt
donner un grand coup de pied dans la fourmilière cinématographique, selon une
détente qui a pour nom "Nouvelle Vague" !... Deux d'entre eux, Claude
CHABROL (1930-2010) et François TRUFFAUT (1932-1984), proposent aux jeunes époux
de jouer dans "Les Mistons", le court-métrage qui lance les débuts de
TRUFFAUT dans la réalisation; le sujet a beau avoir pour prétexte une nouvelle
de Maurice PONS, on ne peut s'empêcher d'y voir un faux documentaire sur la
rencontre fondatrice entre Bernadette LAFONT et Gérard BLAIN: presque tout y
est, à commencer par Nîmes et ses arènes, Nîmes et ses garrigues... si ce n'est
qu'une bande de gamins s'évertue à rendre la vie impossible aux deux amoureux
(qui, pour l'occasion, ont conservé leurs vrais prénoms !)... Et "la"
LAFONT naît, ouragan érotique perché sur une bicyclette et chavirant les cœurs...
Il faut dire qu'en plus d'une beauté
atypique, Bernadette LAFONT, c'est une voix à l'accent particulier, mêlé de
gouaille et d'aristocratie, à l'image de la belle, à la fois populaire et
distinguée, une ARLETTY du Sud en quelque sorte... Tout s'enchaîne très vite:
Claude CHABROL, qui deviendra l'un de ses metteurs en scène de prédilection, la
dirige successivement dans "Le Beau Serge" (1958), "À double
tour" (1959), puis surtout "Les Bonnes Femmes (Donne facili)" (1960), à l'inspiration fellinienne, qui
provoquera un véritable scandale: des quatre vendeuses en électroménager qui
cherchent à s'émanciper, le personnage de Jane, que joue Bernadette LAFONT,
n'est pas le moins sulfureux, traînant et draguant avec de vieux libidineux...
Entretemps, à peine séparée de sa
relation orageuse avec Gérard BLAIN, Bernadette LAFONT trouve l'énergie, entre
deux films, de tomber éperdument amoureuse d'un sculpteur d'origine hongroise, Diourka MEDVECZKY, qui vient d'exposer ses œuvres à la
Galerie Rive Gauche; comme BLAIN, il est de huit ans son aîné; comme BLAIN, il
est un peu maudit... Elle tournera pour lui dans son premier court-métrage,
"Marie et le Curé" (1967), et dans son seul long-métrage,
"Paul" (1969), avec Jean-Pierre LÉAUD et Jean-Pierre KALFON (son
presque jumeau astral!), mais ce film ne sera jamais distribué ! Qu'importe
pour elle, puisque, hors tournage, elle lui donnera trois enfants en trois ans,
dans une course effrénée à l'amour et au désir de maternité: Élisabeth, David
et Pauline naîtront dans sa ville-thébaïde, la ville de sa naissance, la ville
de sa réussite, la ville de ses villégiatures, la ville qui abritera ses joies,
la ville qui cachera ses drames et ses peines, Nîmes... Les deux filles seront
comédiennes, comme leur mère, et revendiqueront son double héritage: son nom et
sa sensualité...
Bernadette LAFONT, une fois vécue cette parenthèse
enchantée, enchaîne à nouveau les tournages... La pause est salvatrice, car
elle lui permet de mieux faire passer l'étiquette "Nouvelle Vague"...
Elle tourne avec frénésie des films parfois médiocres, mais qui ont le mérite
de la rendre populaire et de toucher un public plus large... On l'appelle
ironiquement la "vamp villageoise"; elle s'en gausse et en joue...
Elle provoque rarement les rencontres, sauf cette fois où, après avoir lu avec
avidité les nouvelles érotiques d'une mystérieuse BELEN, liée aux survivants du
surréalisme, elle demande à la voir: il s'agit en vérité de Nelly KAPLAN,
écrivaine d'origine russo-argentine, ancienne collaboratrice d'Henri LANGLOIS
(1914-1977, co-fondateur de la Cinémathèque française) et du cinéaste Abel GANCE
(1889-1981)... Bernadette LAFONT convainc Nelly KAPLAN d'être l'héroïne de son
premier long-métrage, "La Fiancée du pirate" (1969): Marie, une fille
dévergondée, vit dans une cabane avec sa mère et son bouc, au grand dam des
gens du village, qui l'accusent d'outrage aux bonnes mœurs pour mieux la punir
de réveiller leurs pulsions animales; à la mort de la mère, Marie voudra
organiser des funérailles païennes, qui provoqueront la colère des villageois;
ils tueront son bouc, elle s'en vengera... Le film, bénéficiant de la musique
de Georges MOUSTAKI (1934-2013) (et bercé par une chanson de BARBARA
[1930-1997], "Moi, je m'balance"), interdit aux moins de 18 ans à sa
sortie, sera l'un des titres-phares de la carrière de Bernadette LAFONT; son
sex-appeal méditerranéen en fera une BARDOT tribale; ses poses lascives, de
noir vêtue, dans son lit de fortune, soutiendront la comparaison avec le corps
nu de BB, en ombre chinoise derrière le drap étendu d'"Et Dieu créa la
femme" (1956). François TRUFFAUT la rappellera même en 1972 pour "Une
belle fille comme moi", sorte de déclinaison édulcorée du film de
KAPLAN...
Un an plus tard, en 1973, elle tourne un
autre chef-d'œuvre emblématique de son impressionnante filmographie, "La
Maman et la Putain", long-métrage aux conditions de tournage pourtant
tendues, difficiles... et film finalement maudit: réalisé en quatre semaines,
avec des plans d'une seule prise, des dialogues au cordeau, et la conscience
évidente que son réalisateur Jean EUSTACHE y jouait sa vie, dans tous les sens
du terme !... Malgré son succès critique évident (souligné par le Grand Prix
Spécial du Jury au Festival de Cannes 1973), "La Maman et la Putain",
récit d'un triangle amoureux désenchanté aux lendemains de Mai 68, connaîtra un
accueil public restreint, et enchaînera les malédictions: la maquilleuse,
Catherine Garnier, compagne d'EUSTACHE, et chez qui le film se tournait, se
suicidera à l'issue de la première projection; EUSTACHE, lui, se tirera une
balle dans le cœur huit ans plus tard... Prix à payer d'un film devenu culte !
Les années 80 annoncent une transition,
ou plutôt un passage de relais pour Bernadette LAFONT: elle n'est pas encore
quinquagénaire, mais elle flirte déjà avec les rôles de maman-gâteau... Ainsi,
le réalisateur Claude MILLER (1942-2012), nostalgique amer de la "Nouvelle
Vague", et qui tient là l'occasion revancharde d'assurer la
"métamorphose" de l'ex-égérie du courant qu'il n'a pas pu vivre
"de l'intérieur", prépare "L'Effrontée" (1985): la
comédienne y sera notamment épaulée de Jean-Claude BRIALY (1933-2007), le
partenaire des débuts de Bernadette (il était de la distribution des
"Mistons"), et le seul acteur (avec Laszlo SZABO) qui puisse se
targuer d'avoir tourné avec tous les réalisateurs de la "Nouvelle Vague"...
mais aussi de la petite Julie GLENN (la fille du chef-opérateur Pierre-William
GLENN), impayable en poulbot jaloux et admiratif de son aînée, et d'une
adolescente encore frêle, toute timide et le visage poupin, Charlotte
GAINSBOURG, fille dynastique de Serge GAINSBOURG (1928-1991) et Jane BIRKIN...
C'est à elle que Bernadette LAFONT transmet sa "bonne flamme" de
fille naguère insolente, charge dont la jeune Charlotte s'acquitte
remarquablement à travers des crises de caprices marquantes ("ici, c'est
petit, c'est moche, et pis c'est tout -eeuuu !!!)...
Au final, le film constituera une chronique champêtre adorable, qui saura
rassembler succès public et critique : près de trois millions de spectateurs et
des récompenses à la pelle (Prix Louis-Delluc, César du Meilleur Film, du
Meilleur Espoir Féminin pour Charlotte GAINSBOURG,...)... Bernadette LAFONT,
qui obtient pour l'occasion sa première et seule récompense officielle, le
César du Meilleur Second Rôle Féminin (elle recevra aussi un César d'Honneur en
2003), semble accepter avec gourmandise la sagesse et tous les possibles que
l'âge lui confère... Sait-elle déjà que sa modernité et sa gouaille vont lui
être ravies par une ribambelle de jeunes actrices en devenir durable
(Emmanuelle DEVOS, Valérie DONZELLI, Jeanne BALIBAR,...), et qui vont perpétuer
la ligne qu'elle a tracée ?
Et puis, il y a Pauline, la fille
cadette, qui a naturellement hérité de sa plastique généreuse, de son phrasé
reconnaissable, de son insolence... tout au plus se démarque-t-elle de sa mère
par une attitude plus américaine, à la façon des ingénues des années 50 qui
hantent les drive-in et les toiles d'Edward HOPPER... N'a-t-elle pas été pin-up
sur plateau tournant pour les jingles de la toute jeune chaîne de télévision
Canal+ ?... On a eu l'occasion de flasher sur elle dans les films des copains
de Bernadette : le polar bourgeois "Poulet au vinaigre" (1985) de
Claude CHABROL, la comédie satirique "Le Pactole" (1985) de
Jean-Pierre MOCKY,... Mais c'est son personnage de Lilas qui la révèle
véritablement comme une actrice sur qui il faudra compter désormais : dans
"L'Été en pente douce" (1987) de Gérard KRAWCZYK, aux côtés de
Jean-Pierre BACRI et Jacques VILLERET (1951-2005), elle aussi se joue de la
vilenie des hommes et se sert de son corps comme d'une arme vengeresse ; elle
est un double à peine plus moderne de Marie, "la fiancée du pirate"
que jouait sa mère dix-huit ans plus tôt... La relève est donc assurée, c'est
dit !...
Mais c'est sans compter sur le destin,
qui inflige à Bernadette LAFONT la pire des épreuves : Pauline, en vacances
chez son frère David, qui a repris le domaine familial, disparaît au cœur de
l'été 1988, lors d'une randonnée solitaire dans les Cévennes, et alors qu'elle
venait à peine d'achever le tournage de son dernier film, "Deux Minutes de
soleil en plus" (1988) de Gérard VERGEZ... Après des semaines d'angoisse
et d'espoir, et alors que les rumeurs les plus folles, entretenues par des
médias charognards, assaillent le clan LAFONT, on retrouve son corps seulement
trois mois plus tard dans une zone accidentée, à quelques encablures seulement
du domaine... Bernadette LAFONT, qui n'a pas de temps à perdre pour la rancune
et tait son chagrin avec une vaillance admirable, se lance à corps perdu dans
le travail...
"Ce qui ne nous tue pas nous rend
plus fort !" pourrait être sa devise... encore faudrait-il ajouter, dans
le cas de Bernadette LAFONT, la générosité sans égal... Elle tourne ainsi avec
une multitude de jeunes cinéastes (Pascal BONITZER, Marion VERNOUX, Frédéric
BERTHE, Éric LARTIGAU, Julie DELPY,...), particulièrement fiers de compter
l'icône de la "Nouvelle Vague" dans leurs distributions... Elle
s'adonne d'ailleurs elle-même volontiers à la réalisation, sous le prétexte
légitime d'appuyer les projets de nouveaux talents, ainsi signe-t-elle, avec
Bastien DUVAL, deux courts-métrages : "Saint-André-de-Valborgne"
(1995), hommage à sa chère commune cévenole, et "Pourquoi partir ?"
(1997). Elle retrouvera le même Bastien DUVAL, en 2004, au Théâtre Fontaine
[Paris], quand celui-ci signe sa première mise en scène, "Écrits
d'amour", une pièce de Claude BOURGEYX : seule en scène, Bernadette LAFONT
lit avec tendresse autant que férocité les témoignages épistolaires de 28
personnages en quête d'amour...
Elle a, en effet, un retard à rattraper
avec les planches, qu'elle a trop longtemps délaissées durant sa période
"Nouvelle Vague" ; les pièces corrosives, preuve de sa résolue
modernité, semblent avoir sa préférence, en témoignent ses participations
régulières (en 2002, 2003 et 2005) au méga-succès mondial "Les Monologues
du vagin (The Vagina Monologues)", la pièce
féministe d'Eve ENSLER, ou encore "L'Amour, la Mort, les Fringues (Love, Loss, And What I Wore)" de Nora (1941-2012) et Delia
EPHRON, qu'elle interprète dans une mise en scène de Danièle THOMPSON au
Théâtre Marigny [Paris] en 2011...
La télévision n'est pas en reste, dans
les choix de l'actrice ; dès 1961, elle conçoit toutes les possibilités
qu'offre "la petite lucarne" et participe, durant toute sa carrière,
à un grand nombre de téléfilms, télésuites ou séries (ainsi, entre autres
titres, "Chercheur d'héritiers" [1998-1999], la série récurrente en 5
téléfilms, dans laquelle elle partage la vedette avec le regretté Philippe
VOLTER [1959-2005])...
D'ailleurs, il faut bien constater
qu'elle s'intéresse à tout et à tous, Bernadette LAFONT, et les gens le lui
rendent bien... Quand on lui demande son avis sur l'exil fiscal de Gérard
DEPARDIEU, elle le traite de "fou", tout en condamnant la société qui
a transformé en "monstre" un "acteur prodigieux ; quand on lui
parle de Brigitte BARDOT, sa soi-disant rivale des débuts, elle admire le mythe
qui a accepté, sans se retourner, de se laisser vieillir, comparant l'ex-plus
belle femme du monde à un beau fruit, qui, en séchant et se fripant, devient
une sorte de sculpture... Résolument moderne, elle peut être tout aussi affable
sur le rappeur américain EMINEM, qu'elle juge "radioactif"...
Elle est fidèle aux lieux et aux gens qui
ont traversé sa vie : son appartement du quartier du Marais à Paris, d'abord,
qu'elle habite depuis plus de trente ans et qu'elle partage avec son chat le
plus clair de son temps, quand son compagnon, le peintre figuratif Pierre de
CHEVILLY, préfère la campagne des Deux-Sèvres ; la commune gardoise de Saint-André-de-Valborgne, ensuite, où elle se ressource dans le domaine
familial du Serre de Pomaret, situé entre la
bambouseraie d'Anduze et le mont Aigoual, que le fiston David a repris avec son
épouse Christine pour y créer des gîtes ruraux et y cultiver l'oignon doux
(Bernadette est intarissable sur cette plante potagère qu'on peut croquer comme
une pomme !)... Cette même commune, où elle aime flâner pour ses magasins de
tissus ou son restaurant du marché, et où elle a créé en avril 2003 un festival
de cinéma, afin d'y faire venir des artistes à la rencontre du public... On ne
compte plus les parrainages d'associations ou d'événements culturels qu'elle
accepte toujours avec le sourire (elle a même été ambassadrice du Pont du Gard
en 2010 !)... Et, comme pour combler le trop peu de prix reçus pour son
exceptionnelle carrière cinématographique, elle accepte avec grâce de se faire
épingler Officier de la Légion d'honneur en 2009, et l'année suivante de
l'Ordre national du Mérite et de l'Ordre des Arts et Lettres...
Elle a accepté le temps qui passe,
entretenant une mise en plis d'un blond platine qui est sa nouvelle marque de
fabrique, à l'entrée des années de sagesse... Elle sait bien, Bernadette, que
les rôles de "mamie-gâteau" ou de "mamie casse-pieds"
offrent des compositions passionnantes à jouer, des horizons fascinants à
explorer, et elle ne veut pas "louper le coche", elle qui aime tant
jouer et tout jouer... L'un des derniers rôles de sa longue filmographie est
une aubaine : "Paulette" (2012) de Jérôme ENRICO, inspiré d'une
histoire vraie, conte le portrait d'une grand-mère acariâtre et raciste,
obligée de dealer du haschich, au milieu des caïds de sa cité HLM de banlieue
parisienne, pour subvenir à ses besoins... Inspirée d'un vrai faits divers,
cette comédie frondeuse et populaire, qui sort sur les écrans le 16 Janvier
2013, plaît au public (1 million d'entrées), comme il a plu à l'actrice de
l'interpréter : se glisser dans la peau d'une vieille atrabilaire pour évoluer
vers la tendresse, se grimer d'une perruque et d'un fichu pour s'enlaidir, être
à l'écran ce qu'on n'est pas dans la vie, autant de gageures qui donnent à
Bernadette LAFONT la motivation du défi...
En ce début d'année 2013, elle a encore
enchaîné au cinéma le rôle d'une vieille tante aristocrate pour "Attila
Marcel" (2013) de Sylvain CHOMET, qui sortira le 6 novembre de la même
année... En février, elle enchaîne à l'Opéra-Comique
[Paris] l'opérette "Ciboulette" de Reynaldo
HAHN (1874-1947), sous la direction de Michel FAU... Le 7 juin, elle répond
favorablement à l'invitation du jeune réalisateur Fabrice MARUCA, qui lui
demande tout de go de participer en "guest
star" (avec ANÉMONE et Judith MAGRE) au tournage de son programme court,
"La Minute vieille", qui fait les avant-soirées de la chaîne
franco-allemande Arte depuis un an, et qui doit trouver un nouveau souffle :
dans chaque épisode d'1 minute 30 s., trois vieilles dames racontent, assises
dans leurs canapés respectifs, des histoires particulièrement osées ; dans un
savant montage qui les fait enchaîner leurs répliques à tour de rôle, les
mamies sont hilarantes... Bernadette LAFONT se réjouit de jouer les conteuses
salaces, bien en décalage avec son image de "bobo", et boucle
l'affaire en une heure et demie...
Elle choisit de goûter à un repos bien
mérité dans la propriété de famille de Saint-André-de-Valborgne,
avant de rejoindre l'équipe des "Vacances du Petit Nicolas", la
comédie que tourne Laurent TIRARD depuis juin à Noirmoutier, pour y jouer la
"mémé" du gamin (c'est finalement Dominique LAVANANT qui la
remplacera)... Mais le 1er juillet, victime d'un grave AVC, elle est
transportée une première fois au CHU de Nîmes ; pour récupérer toutes les
fonctions de son corps, elle s'astreint à une rééducation quotidienne intense
au centre héliomarin voisin du Grau-du-Roi. Elle y est victime d'un malaise
cardiaque le 22 juillet, et est à nouveau conduite par les sapeurs-pompiers au
CHU de Nîmes, où elle décède trois jours plus tard, au matin du Jeudi 25
Juillet 2013 à 74 ans... Le 29 Juillet 2013, après un office au Temple de
Saint-André-de-Valborgne, elle sera inhumée auprès de
sa fille Pauline, de ses parents et de ses grands-parents, dans la propriété
familiale, selon une tradition protestante cévenole qui interdit d'enterrer les
morts non-catholiques dans les cimetières communaux... Finalement, peu de
personnalités à ses obsèques (Jean-Pierre MOCKY, Marianne DENICOURT, Lucien
JEAN-BAPTISTE,...), mais essentiellement des administrés et des anonymes, des
gens ravis d'avoir eu la chance de croiser un jour son regard souriant et
gourmand, ou sa main généreuse dans la quiétude méditerranéenne d'une place de
village baignée de soleil...
Christophe JACOB © Cinéma m’était conté -
pour “Les Gens du Cinéma” (Mise à jour le 31/07/2013 à 00H33)
1957 – Le beau Serge : de Claude
Chabrol
avec Gérard Blain
Les
mistons : de François Truffaut – Court Métrage –
avec Gérard Blain
1958 – Les jeunes maris (Giovani mariti) de Mauro Bolognini
avec Gérard Blain
1959 – A double tour : de Claude
Chabrol
avec Antonella Lualdi
Bal
de nuit : de Maurice Cloche
avec Claude Titre
Les
bonnes femmes : de Claude Chabrol
avec Clotilde Joano
L’eau
à la bouche : de Jacques Doniol-Valcroze
avec Françoise Brion
1960 – Les godelureaux : de Claude
Chabrol
avec Charles Belmont
Me
faire ça à moi : de Pierre Grimblat
avec Eddie Constantine
Les
mordus : de René Jolivet
avec Danik Patisson
1961 – Jusqu’à plus soif : de Maurice
Labro
avec Margo Lion
Tire
au flanc : de Claude De Givray et François Truffaut
avec Ricet-Barrier
Une
grosse tête / La guerre des karts : de Claude De Givray
avec Alexandra Stewart
1962 – Et satan
conduit le bal : de Grisha Dabat
avec Catherine Deneuve
Les
femmes d’abord / Dynamite Girl : de Raoul André
avec Eddie Constantine
Un
clair de lune à Maubeuge : de Jean Chérasse
avec Sophie Hardy
1964 – La chasse à l’homme : de Edouard Molinaro
avec Françoise Dorléac
Compartiment
tueurs : de Costa-Gavras
avec José Arthur
Tous
les enfants du monde : de André Michel
avec Pierre Tornade
1965 – Les bons vivants / Un grand
seigneur : de Gilles Grangier et Georges Lautner
avec Mireille Darc
○
Segment : ‘Les bons vivants’ de Georges Lautner
Pleins feux sur Stanislas : de Jean-Charles Dudrumet
avec Edward Meeks
L’avatar botanique de Mademoiselle Flora : de Jean Barbillon – Court
Métrage –
1966 – Un idiot à Paris : de Serge Korber
avec Dany Carrel
Le
voleur : de Louis Malle
avec Geneviève Bujold
Je
ne sais pas : de Gérard Pirès – Court Métrage –
1967 – Les idoles : de Marc’O
avec Bulle Ogier
Lamiel : de Jean Aurel
avec Alice Sapritch
Les
murs (Falak) de Andras Kovacs
avec Philippe March
Piège
: de Jacques Baratier – Court Métrage –
avec Bulle Ogier
1968 – L’amour c’est gai, l’amour
c’est triste : de Jean-Daniel Pollet
avec Chantal Goya
Le
révélateur : de Philippe Garrel
avec Laurent Terzieff
Le
voleur de crimes : de Nadine Trintignant
avec Jean-Louis Trintignant
Le
dernier voyage du commandant Le Bihan : de Laszlo
Szabo – Court Métrage –
Monsieur Jean-Claude Vaucherin
: de Pascal Aubier – Court Métrage –
avec Dominique Spinetta
1969 – Elise ou la vraie vie : de
Michel Drach
avec Marie-José Nat
La
fiancée du pirate : de Nally Kaplan
avec Georges Géret
Je,
tu, elles : de Peter Foldes
avec Francis Blanche
Paul
: de Diourka Medveczky
avec Jean-Pierre Kalfon
Marie
et le curé : de Diourka Medveczky
– Court Métrage –
1970 – Caïn de nulle part / Voyage
vers l’enfer : de Daniel Daert et Gérard Blain
avec Germaine Montero
La
décharge / La ville bidon : de Jacques Baratier
avec Ivan Lagrange
La
famille : de Yvan Lagrange
avec Pierre Clémenti
Out
one spectre : de Jacques Rivette et Suzanne Schiffman
avec Françoise Fabian
Our
one noli me tangere : de Jacques Rivette et Suzanne Schiffman
avec Françoise Fabian
Sex-Power / L’homme-cœur : de Henry Chapier
avec Jane Birkin
Les
stances à Sophie : de Moshé Mizrahi
avec Serge Marquand
Valparaiso,
Valparaiso ou la très fabuleuse et très édifiante vie aventureuse du camarade
Balthazar
Lamarck-Caulaincourt
: de Pascal Aubier, avec Alain Cuny
Le
matin : de Yvan Lagrange – Court Métrage –
Renaissance / La naissance : de Yvan Lagrange –
Court Métrage –
avec Pierre Clémenti
1971 – L’œuf : de Jean Herman
avec Guy Bedos
Etoile
aux dents ou Poulou le magnifique : de Derri Berkani
avec Catherine Arditi
What a flash / Wataflash : de
Jean-Michel Barjol
avec Serge Marquand
Les
doigts croisés (Catch me a spy) de Richard
Clément
avec Kirk Douglas
1972 – Elles plus elles : de Peter Foldes
Les gangs blancs du diable : de Laszlo Szabo
avec Jean-Pierre
Kalfon
La
maman et la putain : de Jean Eustache
avec Jean-Pierre Léaud
Trop
jolies pour êtres honnêtes : de Richard Balducci
avec Serge Gainsbourg
Une
belle fille comme moi : de François Truffaut
avec Claude Brasseur
1973 – Défense de savoir : de Nadine
Trintignant
avec Marie Trintignant
L’histoire
très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise : de Nina Companeez
avec Nathalie Delon
Une
baleine qui avait mal aux dents : de Jacques Bral
avec Francis Blanche
1974 – Zig-zig : de Laszlo
Szabo
avec Catherine Deneuve
○
+ Lyrics
Permettete signora, che ami vostra figlia ? : de Gian Luigi Polidoro
avec Ugo Tognazzi
1975 – Noroit : de Jacques Rivette
avec Géraldine Chaplin
L’ordinateur des pompes funèbres : de Gérard Pirès
avec Jean-Louis
Trintignant
Un
divorce heureux : de Henning Carlsen
avec Bulle Ogier
Vincent
mit l’âne dans un pré : de Pierre Zucca
avec Michel Bouquet
Strauberg est là (Strauberg ist da) de Mischa Galle
avec Michel Piccoli
1976 – Certaines nouvelles : de
Jacques Davila
avec Micheline Presle
Le
trouble fesses : de Raoul Foulon
avec Anicée Alvina
Arrête
de ramer, t’attaques la falaise / Qu’il est joli garçon l’assassin de papa ! : de Michel Caputo
avec Michel Galabru
Un
type comme moi ne devrait jamais mourir : de Michel Vianey
avec Jean-Michel Folon
1977 – La tortue sur le dos : de Luc
Beraud
avec Jean-François Stévenin
Violette
Nozière : de Claude Chabrol
avec Isabelle Huppert
1978 – Chaussette surprise : de
Jean-François Davy
avec Anna Karina
La
frisée aux lardons : de Alain Jaspard
avec Pascale Rocard
1979 – La gueule de l’autre : de
Pierre Tchernia
avec Jean Poiret
Nous
maigrirons ensemble : de Michel Vocoret
avec Peter Ustinov
Retour
en force : de Jean-Marie Poiré
avec Bruno Balp
Le
larron (Il ladrone) de Pasquale
Festa Campanile
avec Edwige Fenech
1980 – Le roi des cons : de Claude
Confortes
avec Maurice Baquet
Une
merveilleuse journée : de Claude Vital
avec Robert Dalban
1981 – Si ma gueule vous plaît… : de
Michel Caputo
avec Marthe Villalonga
1982 – La bête noire : de Patrick
Chaput
avec Sabine Haudepin
Cap canaille : de Juliet Berto et Jean-Henri
Roger
avec Richard
Bohringer
On n’est pas sorti de l’auberge : de Max Pecas
avec Corinne Lahaye
1983 – Canicule : de
Yves Boisset
avec Lee Marvin
Gwendoline
: de Just Jaeckin
avec Zabou
Un
bon petit diable : de Jean-Claude Brialy
avec Michel Creton
1985 – L’effrontée : de Claude Miller
avec Jean-Claude Brialy
○ César du Meilleur Second Rôle Féminin
Inspecteur
Lavardin : de Claude Chabrol
avec Jean Poiret
Le
pactole : de Jean-Pierre Mocky
avec Dominique Zardi
1986 – Masques : de Claude Chabrol
avec Philippe Noiret
Waiting for the moon : de
Jill Godmilow
avec Linda Hunt
1987 – Les saisons du plaisir : de
Jean-Pierre Mocky
avec Fanny Cottençon
1988 – Prisonnières : de Charlotte Silvera
avec Annie Girardot
Une
nuit à l’Assemblée Nationale : de Jean-Pierre Mocky
avec Darry Cowl
1989 – L’air de rien : de Mary Jimenez
avec Lucas Belvaux
1990 – Plein fer : de Josée Dayan
avec François Négret
Boom Boom : de Rosa Vergès
avec Viktor Lazlo
Sissi,
la valse des cœurs (Sisi und
der kaiserkuß) de Christoph Böll
avec Nils Tavernier
1991 – Cherokee : de Pascal Ortega
avec Roland Blanche
Sam
suffit : de Virginie Thévenet
avec Claude Chabrol
Ville
à vendre : de Jean-Pierre Mocky
avec Feodor Atkine
Dingo,
chien du désert (Dingo) de Rolf De Heer
avec Bernard Fresson
1993 – Personne ne m’aime : de Marion
Vernoux
avec Jean-Pierre Léaud
1994 – Le fils de Gascogne : de
Pascal Aubier
avec Jean Rouch
Le
terminus de Rita : de Filip Forgeau
avec Jean-Claude Dreyfus
Zadoc et le
bonheur : de Pierre-Henry Salfati
avec Marc Dudicourt
1995 – Rainbow
pour Raimbaud : de Jean Teulé
avec Farid Chopel
1995-1999 – Un possible amour : de Christophe Lamotte
avec Françoise Lebrun
○
Segment : ‘Un possible amour’ (1999)
1996 – Généalogies d’un crime : de
Raoul Ruiz
avec Michel Piccoli
Nous sommes tous encore ici : de Anne-Marie Miéville
avec Jean-Luc
Godard
Deux verveines et l’addition : de Gilles Pujol
– Court Métrage –
1997 – Sous les pieds des femmes : de
Rachida Krim
avec Claudia Cardinale
Pourquoi partir ? : de Bernadette Lafont et Bastien Duval – Court Métrage –
avec Samy Naceri
○
+ Scénario
1998 – Recto verso / Recto/Verso : de
Jean-Marc Longval
avec Smaïn
Rien
sur Robert : de Pascal Bonitzer
avec Laurent Lucas
1999 – Un possible amour : de
Christophe Lamotte – Moyen Métrage –
avec Francis Renaud
2001 – Les amants du Nil : de Eric Heumann
avec Emma De Caunes
Les
petites couleurs : de Patricia Plattner
avec Christian Grégori
2003 – Ripoux 3 / Super Ripoux : de
Claude Zidi
avec Thierry
Lhermitte
2004 – La
fiancée du pirate : Nelly Kaplan raconte : de ? – Court Métrage –
avec Julien Guiomar
2005 – Les
aiguilles rouges : de Jean-François Davy
avec Jules Sitruk
Prête-moi
ta main / L’ amour est un bouquet de violettes / Rent a wife : d’ Eric Lartigau
avec Alain Chabat
U
: de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde
– Dessin Animé –
°
Seulement Voix
Les
petites vacances : d’ Olivier Peyon
avec Claude Brasseur
Le
livre des morts de Belleville : de Jean-Jacques Joudiau
– Moyen Métrage –
avec Jérôme Kircher
2006 – Le
prestige de la mort / La seule solution : de Luc Moullet
avec Antonietta Pizzorno
2007 – Broken English : de Zoe Cassavetes
avec Parker Posey
2008 – 48
heures par jour : de Catherine Castel
avec Aure Atika
Mes
amis, mes amours : de Lorraine Lévy
avec Vincent Lindon
Nos
18 ans : de Frédéric Berthe
avec Michel Blanc
La
première étoile de Lucien-Jean Baptiste
avec Firmine Richard
2009 – Bazar
: de Patricia Plattner
avec Lou Doillon
Tricheuse
: de Jean-François Davy
avec Zinedine Soualem
2010 – Une
vie de chat de : Jean-Loup Felicioli et Alain Gagniol – Film
d'animation –
°
Seulement Voix
2011 – Le
skylab de : Julie Delpy
avec Eric Elmosnino
2012 – Paulette
de : Jérôme Enrico
avec Dominique Lavanant
AUTRE PRIX : ○ César d’Honneur en 2003
ã Jean-Pascal CONSTANTIN pour Les Gens du Cinéma (Mise à jour Delphine
WILTZIUS 26/07/2013)