Juliette BELIVEAU

 

 

 

Née le 28 octobre 1889 à Nicolet (Québec)

Décédée le 26 août 1975 à Montréal (Québec)

 

 

ACTRICE

 

 

Biographie :

 

Actrice québécoise dont la carrière s’échelonna sur plus de cinquante ans, notamment au théâtre et dans les cabarets où elle se démarqua très souvent grâce ses rôles de petites filles qu’elle tint jusqu’à l’âge de 40 ans.

 

Elle était si petite que des journalistes lui donnaient quatre pieds quatre pouces, alors que d’autres, plus généreux, allaient jusqu’à quatre pieds dix pouces - mais jamais plus.

 

Si Juliette Beliveau fut une extraordinaire comique au théâtre et au music-hall, elle conserva jusqu’à la fin la nostalgie des rôles dramatiques qu’elle avait joués. Elle savait que sa petite taille l’avait empêché de faire la carrière dont elle avait rêvé.

 

Pourtant, en dépit et à cause de sa petite taille, elle a fait une carrière extrêmement diversifiée, non seulement sur les scènes théâtrales, mais aussi à l’opérette, dans les revues, à la radio, à la télévision et au music-hall. Au début du siècle et jusqu’à la dernière grande guerre, à la grande époque des tournées, elle joua sur toutes les scènes montréalaises, de Québec et de province, jusqu’en Nouvelle-Angleterre et certainement au Nouveau-Brunswick. Dès 1896, elle s'initie au théâtre par le biais de cours d'élocution donnés au Monument National sous la direction d'Elzéar Roy. En 1898, elle fait partie de la troupe des «Soirées en famille» toujours au Monument National.

 

Elle fut aussi la partenaire, pendant une dizaine d’années, de Tizoune, ce clown extraordinaire, père de cet autre Tizoune qui ne finit par ne plus s’appeler qu’Olivier Guimond.

 

Et il y eut toutes ces années où elle fit duo avec Juliette Huot, l’autre Juliette. Les deux Juliette, partenaires à la scène et amies à la ville, qui brulèrent les scènes de music-hall pendant de longues années, composaient à cette époque un duo comique incomparable. Bien des années avant l’avènement de la télévision (qui ne sut jamais l’utiliser comme d’autres l’avaient fait au cinéma, notamment Gratien Gélinas), Juliette Béliveau était certainement la vedette commandant les plus gros cachets. La radio elle-même, si parcimonieuse, faisait en sa faveur une exception que tout le monde comprenait. Sa longue et exceptionnelle carrière, sur la scène comme au cinéma («Un homme et son péché», «Le rossignol et les cloches»), lui valu la reconnaissance de tout le milieu artistique québécois qu'elle a vu naître et grandir.

 

Veuve depuis 1948, Juliette Béliveau s’était graduellement retirée du monde du spectacle et s’éteindra le 26 août 1975.

 

 

Filmographie :

 

1923    -           La drogue fatale : de J-A. Homier

1942    -           La dame aux camélias, la vraie (c.m.) : de Gratien Gélinas

avec Fred Barry

1945    -           Fridolinons : de Roger Blais

avec Juliette Huot

1949    -           Un homme et son péché : de Paul Gury

avec Hector Charland

                        Le gros Bill : de René Delacroix

avec Ginette Letondal

1951    -           Le rossignol et les cloches : de René Delacroix

avec Ovila Légaré

1952    -           Tit-Coq : de René Delacroix

avec Juliette Huot

 

 

© Alexandre CARLE  pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 13/06/2005)