Jean COUSINEAU

 

 

Né le 6 novembre 1937 à Montréal, Québec.

Décédé le 4 avril 2013 à Montréal, Québec.

 

 

COMPOSITEUR

 

 

Biographie :

 

Né à Montréal dans une famille qui comporte aussi d’autres musiciens, il débute ses études en privilégiant le violon qu’il teste dès l’âge de 8 ans. Boursier du MACQ et du CAC, il se rend à Paris afin de se perfectionner et étudie sous la houlette de René Benedetti et Renée Jamet-Hansen. Il revient au Québec au début des années 60 et s’installe au Lac Saint-Jean où il débute une carrière de pédagogue, enseignant le violon à l'Institut des arts du Saguenay entre 1962 et 1967. Il y développe une méthode d’apprentissage de cet instrument pour les jeunes et les moins jeunes avant de se rendre à Tokyo rencontrer le compositeur Shinichi Suzuki, source de la technique qu’il enseignait. Quand il revient à Montréal, il fonde l’École des petits violons, puis en 1974, l'Ensemble les petits violons. Pour cet orchestre, il réalisera plusieurs arrangements, dirigera aussi leurs concerts et enregistrements. En 1989, il publia à Montréal De la nature du violon: le violon nous enseigne, sa thèse de doctorat.

 

Mais il ne se contente pas de l’enseignement. Tout comme ses frères Luc et François, il se tourne vers le cinéma québécois des années 70 pour lequel il compose des trames sonores qui le couvriront de prix. Outre Mon oncle Antoine et Dreamspeaker (tous deux de Claude Jutra), il a aussi composé de nombreux thèmes musicaux pour plusieurs séries télévisées. Jean Cousineau s’essaiera à la réalisation en créant L’île jaune  qui racontait l’impact de la crise d’Octobre 70 sur deux amoureux, l’un étant professeur au Cégep, l’autre, chômeuse. Et du même coup, frère et sœur. Laissant apparaître pour la première au cinéma québécois le sujet tabou de l’inceste. Tourné avec un très faible budget, des acteurs absolument pas convaincus de l’utilité de ce tournage, le film est rapidement – et à juste titre – tombé dans l’oubli.

 

Récompensé de plusieurs prix honorifiques, dont le prix Calixa-Lavallé, remis par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1988, ses enfants sont tous musiciens et suivent fièrement les traces de leur père.

 

 

Filmographie :

  

1963    -           À tout prendre : de Claude Jutra

avec Monique Mercure

Pour la suite du monde : Michel Brault, Marcel Carrière et Pierre Perreault  -documentaire-

France Revisited / La France revisitée : de Jean LeMoyne -court métrage documentaire-

+ montage

1965    -           Caïn : de Pierre Patry

avec Ginette Letondal

1970    -           Mon oncle Antoine : de Claude Jutra

avec Jean Duceppe

                                   Canadian Academy Award de la meilleure trame sonore

Marie-Christine : de Claude Jutra -court métrage-

avec Geneviève Bujold

1972    -           The Conquest of Fire: Algonquin Legend / Inon : de Frédéric Back  -court métrage animé-

Just Another Job : de Pierre Letarte  -court métrage documentaire-

L'île jaune : de Jean Cousineau

avec Jean-Pierre Saulnier

+ réalisation, scénario et montage

Taureau : de Clément Perron

avec André Melançon

1976    -           Dreamspeaker : de Claude Jutra

avec Jacques Hubert

                                   Canadian Academy Award de la meilleure trame sonore

1980    -           Surfacing : de Claude Jutra

avec Joseph Bottoms

1981    -           Les beaux souvenirs : de Francis Mankiewicz

avec Monique Spaziani

1985    -           Nicaragua la guerre sale : de Danièle Lacourse et Yvan Patry   -documentaire-

 

© Alexandre CARLE pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 06/04/2013)