Date de
naissance : 2 mars 1919
Date de décès : 17 décembre 2009
Nom : Phyllis Flora Isley
BIOGRAPHIE :
Jennifer Jones naît à Tulsa, aux Etats-Unis,
le 2 mars 1919. Dès l’enfance, elle rêve de devenir actrice. Munie de lettres
de recommandation de son père, propriétaire d’une chaîne de cinémas, elle
arrive à Hollywood en 1939. Elle est alors accompagnée par son époux, future
vedette lui aussi, Robert Walker, dont elle divorcera en 1945. Après avoir été
refusée à
Après avoir donné naissance à deux
enfants, Robert en 1940 et Michael en 1941, elle décide de se consacrer à
nouveau à sa carrière. Apprenant que la pièce «Claudia», brillamment interprétée
à New York par Dorothy McGuire, va être montée à
Chicago, elle pose sa candidature pour le rôle principal. Mais une autre
comédienne prometteuse, Phyllis Thaxter,
entre aussi dans la compétition et sera finalement choisie.
David O. Selznick,
qui a acheté les droits cinématographiques de la pièce et qui est toujours à la
recherche de nouveaux talents, décide de rencontrer les deux concurrentes. Le
31 août 1941, la jeune Mme Walker, qui a produit une impression très favorable,
signe avec le célèbre producteur et, en janvier 1942, se voit rebaptisée
«Jennifer Jones». Selznick la prend sous son aile et
persuade la 20th Century Fox qu’elle est l’actrice idéale pour interpréter
Bernadette Soubirous dans «Le chant de Bernadette» (1943). Ce film vaut à
Jennifer l’Oscar de la meilleure interprétation et en fait une star.
L’intérêt tout particulier que Selznick porte à sa nouvelle protégée n’est pas uniquement
professionnel et débouche sur une liaison, qui s’achèvera par un mariage en
1949. Elle lui donnera en 1954 une fille qui se suicidera en 1976.
Jennifer Jones reste une figure
importante de Hollywood durant une quinzaine d’années et travaille notamment
sous la direction de réalisateurs aussi réputés que William Dieterle,
Ernst Lubitsch, King Vidor, John Huston, Vincente Minnelli ou encore William
Wyler.
Actrice versatile, elle incarne,
entre autres, une jeune américaine dont la vie est affectée par le second
conflit mondial dans «Depuis ton départ» (1944), une amnésique dans «Le poids d’un
mensonge» (1945), une servante passionnée de plomberie dans la comédie «La
folle ingénue» (1946), une métisse sensuelle dans le flamboyant western «Duel
au soleil» (1946), un fantôme dans «Le portrait de Jenny» (1949), un des plus
célèbres personnages de la littérature française dans «Madame Bovary» (1949),
une ardente bohémienne dans «La renarde» (1950), une fille pauvre accédant au
pouvoir et à la richesse dans «La furie du désir» (1952), une doctoresse
eurasienne vivant une passion avec William Holden dans «La colline de l’adieu»
(1955) ou encore une infirmière tombant amoureuse de Rock Hudson durant
Elle fait en outre une tentative de
s’intégrer au courant néo-réaliste en tournant en Italie «Stazione
Termini» (1953), sous la direction de Vittorio de Sica. Mais, loin de lui apporter la touche de prestige
escomptée, le film est un échec commercial aux U.S.A.
A la fin des années 50, le couple
Jennifer Jones - David O. Selznick se remet mal des
critiques assassines ayant accueilli «L’adieu aux armes» et l’actrice est
absente des écrans durant quelques années. Son retour dans «Tendre est la nuit»
(1962) ne suscite pas grand enthousiasme. Suit alors une nouvelle période
d’inactivité.
La mort de Selznick
en 1965 la laisse quelque peu désemparée et les années qui suivent sont
difficiles. Sa carrière est au plus mal : «The Idol»
(1966) et «Angel, Angel Down We Go» (1969) ne sont
pas le genre de films à relancer une étoile sur le déclin. Côté vie privée, elle
fait une tentative de suicide en 1967.
En 1971, elle épouse le richissime
homme d’affaires et collectionneur d’œuvres d’art, Norton Simon, qui la
laissera veuve en 1993. Elle fait ses adieux au cinéma en faisant partie du
défilé de stars figurant au générique de «La tour infernale» (1974).
© Marlène PILAETE pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 17/12/2009)
FILMOGRAPHIE :
1939 o New frontier / Frontier horizon – de
George Sherman
avec John Wayne
o Dick Tracy’s G-men – de John English & William Witney
avec Ralph Byrd
1943 o Le chant de Bernadette ( the song of Bernadette ) de
Henry King
·
Oscar de la meilleure actrice, USA
·
Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma,
USA
1944 o Depuis ton départ ( since you went away ) de John Cromwell
avec Lionel Barrymore
1945 o Le poids d’un mensonge ( love letters ) de William Dieterle
avec Cecil Kellaway
o CM The American creed – de
1946 o La folle ingénue (
Cluny Brown ) de Ernst Lubitsch
avec
Charles Boyer
o Duel au soleil ( duel
in the sun ) de King Vidor
avec
Gregory Peck
1947 o Le portrait de Jenny (
the portrait of Jennie / tidal wave / Jennie )
de William Dieterle
avec
Joseph Cotten
1948 o Les insurgés ( we
were strangers ) de John Huston
avec John Garfield
1949 o Madame Bovary – de Vincente Minnelli
avec James Mason
1950 o La renarde ( gone to
earth / the wild earth /
gypsy blood ) de Emeric Pressburger, Michael
Powell
& Rouben Mamoulian
avec David Farrar
1951 o Un amour désespéré (
Carrie ) de William Wyler
avec
Laurence Olivier
1952 o La furie de désir (
Ruby Gentry ) de King Vidor
avec Charlton Heston
1953 o Station Terminus ( stazione
Termini / indiscretion
/ indiscretion of
an american wife /
terminal station /
terminal station indiscretion / terminus station ) de Vittorio De Sica
avec Montgomery Clift
o Mort au diable / Plus fort que le diable
( beat the devil ) de John
Huston
avec Humphrey Bogart
1954 o La colline de l’adieu ( love is a
many-splendored thing ) de Henry King
avec William Holden
1956 o Bonjour, Miss Dove ( good morning, Miss Dove ) de Henry Koster
avec
Robert Stack
o L’homme au complet gris
( the man in the gray flannel suit ) de Nunnally
Johnson
avec Fredric March
1957 o Miss Ba ( the Barretts
of Wimpole Street ) de Sidney Franklin
avec John Gielgud
o L’adieu aux armes ( a farewell to arms ) de
Charles Vidor
avec Rock Hudson
1966 o Jeunes gens en colère ( the idol ) de Daniel Petrie
avec Michael Parks
1969 o Angel,
angel, down we go / Cult of the damned – de Robert Thom
avec Roddy McDowall
1974 o La tour infernale ( the towering inferno ) de John Guillermin
avec Fred Astaire
1997 o DO Off the menu: The last days of chasen’s – de Shari Springer Berman & Robert Pulcini
avec Martin Landau
·
Seulement apparition
AUTRES
PRIX :
·
Prix pomme acide de l’actrice la moins
coopérative par les Golden Apple Awards, USA ( 1944 )
·
Prix de la star féminine la plus populaire par
les Photoplay Awards, USA ( 1955 )
·
Prix pour l’ensemble de sa carrière aux Prix du
cinéma Germanique, Allemagne ( 1997 )
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 17/12/2009)