Nom de naissance : Paul Hugo Hubschmid
BIOGRAPHIE :
Paul
Hugo Hubschmid voit le jour le 20 juillet 1917, à Schönenwerd, dans le canton de Soleure en Suisse. En 1937,
après ses études, il suit une formation théâtrale à l’école d’art dramatique de
Max Reinhardt, à Vienne.
Rapidement,
Paul Hubschmid décroche ses premiers contrats avec le
Josefstadt Theater de Vienne, puis au Deutschen Theater de Berlin. Parallèlement, dès 1938, il
commence une carrière au cinéma, en décrochant le rôle principal dans «Le
fusilier Wipf», un drame de guerre réalisé par Hermann Haller et Leopold Lindtberg:
l’histoire de l’occupation frontalière helvète
au cours de la première guerre mondiale. Le film est un succès dans son
pays natal ainsi qu’en Allemagne, ce qui fait de Paul la première vedette de
cinéma suisse. L’année suivante, la compagnie berlinoise Terra-Filmkunst l’engage pour partager l’affiche avec Paula Wessely et Willy Birgel dans
«Maria Ilona» (1939), dirigé par Géza von Bolváry. Pendant la guerre,
il demeure en Allemagne et enchaîne les films, parmi lesquels: «Der fall rainer» (1941) avec Luise Ullrich,
«Altes herz wird wieder jung»
(1942) avec Emil Jannings, «Der gebieterische ruf»
(1943) avec Maria Holst et «Das seltsame fräulein Sylvia» (1945)
avec Ilse Werner.
Après le conflit, Paul Hubschmid confirme son statut de star du cinéma germanique,
en incarnant des héros romantiques ou des aventuriers charmeurs, sous la
direction des plus grands noms du septième art allemand: Georg Wilhelm Pabst
pour «Profondeurs mystérieuses» (1949), Georg Jacoby
pour «Le masque bleu» (1951), Paul Verhoeven pour «Le pont d’or» (1956) et
Fritz Lang pour «Le tombeau hindou» (1958) et sa suite «Le tigre du Bengale»
(1958). Celui que l’on surnomme alors «l’homme le plus beau d’Allemagne» tourne
en Italie dans «Le voleur de Venise» (1949) avec Maria Montez, mais aussi à
Hollywood, sous le nom de Paul Christian, dans «Bagdad» (1948) aux côtés de
Maureen O’Hara, «Le plaisir est pour demain» (1952) de Don Siegel et «Le monstre
des temps perdus» (1953) d' Eugène Lourié.
Par la suite, Paul Hubschmid reste sans conteste l’archétype du parfait
séducteur. Il ne cesse de travailler, aussi bien pour le théâtre, le cinéma que
pour la télévision. Pour le grand écran, outre ses prestations dans des
dizaines de productions allemandes, il participe également à des films
étrangers, notamment en France avec «Moi et les hommes de quarante ans» (1964)
de Jacques Pinoteau et «Manon 70» (1967) de Jean
Aurel, mais aussi en Grande-Bretagne pour «Mes funérailles à Berlin» (1966) de
Guy Hamilton et aux Etats-Unis pour «Skullduggery»
(1969) de Gordon Douglas. Au théâtre, il joue de nombreuses pièces de
boulevard. Il sera un merveilleux Professeur Higgins dans la version
allemande de «My fair
Lady», qu’il incarnera plus de deux mille fois sur les scènes de Berlin, Vienne
et Munich.
Séducteur, Paul Hubschmid
l’est aussi dans sa vie privée. La presse ne cessera d’ailleurs de lui
attribuer de nombreuses conquêtes. Il se mariera à trois reprises. Sa deuxième
épouse fut la jeune starlette Eva Renzi. Après une
honorable carrière, Paul s’éteint le 31 décembre 2001, à Berlin, emporté par
une embolie pulmonaire.
FILMOGRAPHIE :
1938 o Le fusilier Wipf (Füsilier Wipf) de Hermann Haller et Leopold Lindtberg
avec
Heinrich Gretler
1939 o Maria Ilona
de Géza von Bolváry
avec Paula Wessely
o Der letzte appell
de Max W. Kimmich
avec Werner Krauss
• Inachevé
1940 o Lettres d’amour perdues (Die mißbrauchten liebesbriefe) de Leopold Lintberg
avec
Anne-Marie Blanc
o Mir
lönd nüd lugg de Hermann Haller
avec
Hermann Gallinger
o Mein
traum de Rudolf Eger, Valérien
Schmidely et Kurt Früh
avec
Gerda Forrer
1941 o Der fall rainer /
Ich warte auf dich de Paul Verhoeven
avec Luise Ullrich
1942 o Meine freudin Josefine de Hans H. Zerlett
avec Else Reval
1943 o Altes herz wird wieder jung d' Erich
Engel
avec
Emil Jannings
o Wilder
urlaub de Franz Schnyder
avec
Sylva Denzler
o Liebesbriefe de Hans H. Zerlett
avec
Käthe Haack
o Der
gebieterische ruf de Gustav Ucicky
avec
Maria Holst
1945 o Das seltsame fräulein
Sylvia de Paul Martin
avec
Ilse Werner
1946 o Das gesetz der
liebe de Hans Schweikart
avec
Hilde Hildebrand
1947 o Valse céleste (Der himmlische walzer)
de Géza von Cziffra
avec
Elfie Mayerhofer
1948 o Gottes engel sind
überall de Hans Thimig
avec Lotte Lang
o Arlberg-Express d' Eduard von Borsody
avec Susanne Engelhart
o Bagdad de Charles Lamont
avec Maureen O’Hara
1949 o Profondeurs mystérieuses (Geheimnisvolle tiefe) de
Georg Wilhelm Pabst
avec Hermann Thimig
o Le voleur de Venise (Il ladro di Venezia / The thief of Venice) de John Brahm
avec
Maria Montez
1951 o Le
mystère du Palace-Hotel (Palace Hôtel) d' Emil
Berna et Leonard Steckel
avec
Käthe Gold
o Die
Venus vom Tivoli / Zwiespalt des Herzens de Leonard Steckel
avec Hilde Krahl
o Le plaisir est pour demain (No time for flowers)
de Don Siegel
avec
Viveca Lindfors
1953 o Le monstre des temps perdus (The beast from 20 000 fathoms) d' Eugène Lourié
avec Paula Raymond
o Musik bei nacht
de Kurt Hoffmann
avec
Curd Jürgens
o Mit siebzehn beginnt das leben de Paul Martin
avec Anne-Marie Blanc
o Les cloches n’ont pas sonné d' André Haguet
avec Michel Simon
o Glückliche reise de
Thomas Engel
avec Inge Egger
o L’école du
bonheur conjugal (Schule für
eheglück) de Toni Schelkopf
et Rainer Geis
avec Cornell Borchers
1955 o Die
frau des botschafters de Hans Deppe
avec Ingrid Andree
o Le trésor de Rommel (Il tresoro
di Rommel) de Romolo Marcellini
avec
Isa Miranda
1956 o La
reine du music-hall / Marina , chante pour moi (Du bist musik) de Paul Martin
avec Grethe Weiser
o Liebe,
die den kopf verliet de
Thomas Engel
avec Liane Augustin
o Mon mari se marie
aujourd’hui (Heute heiratet
mein mann) de Kurt Hoffmann
avec
Liselotte Pulver
o Le pont d’or
(Die goldene brücke) de
Paul Verhoeven
avec Ruth Leuwerik
1957 o Glücksritter d' Arthur Maria Rabenalt
avec Heidemarie
Hatheyer
o Les quatre
fiancés de Juliane (Die zürcher verlobung) de Helmut Käutner
avec
Anny Ondra
o C’est
arrivé a Salzbourg (Salzburger geschichten) de Kurt Hoffmann
avec Marianne Koch
o Voyage en Italie, amour inclus (Italienreise – Liebe inbegriffen) de
Wolfgang Becker
avec Susanne Cramer
o Meine schöne mama de Paul Martin
avec
Nadia Gray
1958 o Mademoiselle Scampolo
(Scampolo) d' Alfred Weidenmann
avec Romy Schneider
o Le secret de la famille (Ihr
106. geburtstag / Der Stolz der familie)
de Günther Lüders
avec
Margarete Haagen
o Le danger vient
de l’espace (Death from outer
space) de Paolo Heusch
avec
Fiorella Mari
o Le tombeau hindou
(Das Indische grabmal) de Fritz Lang
avec Sabine Bethmann
o Le tigre du
Bengale / Le tigre d’Eschnapour (Der tiger von Eschnapur)
de Fritz Lang
avec
Debra Paget
1959 o Madonne de l’air (Liebe, luft und lauter lügen) de Peter
Beauvais
avec
Doris Kirschner
o Marili de Josef von Báky
avec
Sabine Sinjen
o Nous avons un papa (Alle tage ist kein Sonntag / Zwei gitarren)
de Helmut Weiss
avec
Elisabeth Müller
o Auskunft
im cockpit de Nicolas Gessner
avec Anne-Marie Blanc
o Festival (Schwarze
rose, Rosemarie) de César Fernández Ardavín
avec
Diana Lorys
o La jeune pécheresse (Die junge
sünderin) de Rudolf Jugert
avec Vera Tschechowa
o Heldinnen
de Dietrich Haugk
avec
Marianne Koch
1961 o L’espion du diable / L’agent du diable
(The devil’s agent) de John Paddy Carstairs
avec
Billie Whitelaw
o Napoléon II,
l’aiglon de Claude Boissol
avec
Jean Marais
1962 o Je ne suis qu’une femme (Ich bin auch
nur eine frau) d' Alfred Weidenmann
avec
Maria Schell
1963 o Le grand jeu de l’amour (Das große liebesspiel) d' Alfred Weidenmann
avec
Nadja Tiller
o Onze ans.... un jour
(Elf jahre
und ein tag) de Gottfried Reinhardt
avec Ruth Leuwerik
o Les diamants du Mékong (La sfida viene da Bangkok) de
Gianfranco Parolini
o Mozambique
(Blonde fracht für Sansibar) de Robert Lynn
avec
Hildegard Knef
o Moi et les hommes
de quarante ans de Jacques Pinoteau
avec
Dany Saval
o Epouse-moi,
chéri! (Heirate mich, cherie) d' Axel von Ambesser
avec Leticia Roman
o Un certain désir
/ Passions dangereuses (Die lady) de Hans Albin
avec
Ingrid Thullin
o Le majordome
de Jean Delannoy
avec Geneviève Page
1965 o Die schwedische jungfrau
de Kurt Wilhelm
avec
Dieter Borsche
o Ich suche einen mann
d' Alfred Weidenmann
avec
Brigitte Horney
o Die herren de
Franz Seitz, Rolf Thiele et Alfred Weidenmann
avec Mario Adorf
o Dis-moi qui
tuer ? d' Etienne Périer
avec Michèle Morgan
o Espionnage à Capetown (L’omo da uccidere) d' Alberto de Martino
avec Karin Dor
1966 o Playgirl
(Berlin ist eine Sünde wert) de Will Tremper
avec Eva Renzi
o À belles dents de Pierre Gaspard-Huit
avec Mireille Darc
o Mes funérailles à Berlin (Funeral in
Berlin) de Guy Hamilton
avec
Michael Caine
1967 o Negresco (De
Eine tödliche affäre)
de Klaus Lemke
avec Gérard Blain
o Manon 70 / Perverse
Manon de Jean Aurel
avec
Catherine Deneuve
1968 o En
pays ennemi / Mission en
pays ennemi (In enemy country) de Harry Keller
avec Anjanette Comer
1969 o Taste
of excitement / Why would anyone want to kill a nice girl like you ? de Don
Sharp
avec Sophie Hardy
1972 o La
tentation dans le vent de l’été (Versuchung im sommerwind) de Rolf Thiele
avec
Yvonne Furneaux
1983 o Bolero de Rüdiger Nüchtern
avec Hans Brenner
1988 o Class
reunion (Klassezämekunft
/ Klassentreffen) de Walter Deuber et Peter Stierlin
avec Ursula Andress
1991 o Linda
de Ottokar Runze
avec
Christel Harthaus
AUTRE PRIX :
• Prix d’honneur aux prix
du cinéma germanique, Allemagne (1980)
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du Cinéma (mise à jour André
SISCOT 20/01/2011)