Née le 23 mai 1923 à St-Jovite,
Québec.
Décédée le 24 mai 1976 à Montréal, Québec.
ACTRICE
Biographie :
Née en 1923 à Saint-Jovite d’un père notaire
et fondateur d’une revue littéraire, elle part s’installer toute jeune à
Montréal, à l’âge de quatre ans en compagnie de sa famille. Après avoir
complété deux ans dans un programme d’études en lettres, elle découvre le
théâtre alors qu’elle poursuivait ses études à l’École ménagère provinciale.
Elle s’inscrit donc dans la section francophone du Montreal
Repertory Theatre qui
offrait des cours d’art dramatique pour débutants prometteurs.
Une fois diplômée, elle décroche très vite des contrats au Théâtre
Arcade puis à la Comédie de Montréal avant de faire ses débuts à la radio où on
pourra l’entendre dans le feuilleton Un
homme et son péché dans lequel elle tient le rôle d’Annie Greenwood.
L’année suivante, elle participe au tournage d’un film de propagande en
faveurs des pères blancs missionnaires que réalisera le cinéaste Jean-Marie
Poitevin : A la croisée des chemins.
Dès lors, sa carrière est lancée. Elle se joint à la troupe de théâtre de
Pierre Dagenais, L’Équipe, et monte parallèlement des
pièces avec les Compagnons de Saint-Laurent du père Émile Legault.
Les années 50 la verront tout d’abord jouer au théâtre
anglais avant de suivre Gratien Gélinas dans la
tournée de sa pièce Tit-coq qui sera
présentée à Chicago et à New York. A noter qu’elle sera aussi de la
distribution de son adaptation cinématographique tournée en 1952.
Recrutée pour jouer à la tout première pièce présentée au Théâtre du
Nouveau Monde. Elle sera donc de la distribution de L’avare où elle interprétera Frosine. Une
aventure avec le TNM qu’elle continuera pratiquement jusqu’au moment de son
décès, s’y produisant facilement une fois l’an.
La télévision ne pouvait bien sûr ne pas laisser passer cette chance
d’avoir pour elle le talent de Denise Pelletier. Elle sera donc Cécile Plouffe,
la vieille fille de la plus célèbre des familles québécoises au petit écran. En
compagnie d’Amanda Alaire, Émile Genest, Jean-Louis Roux et Pierre Valcour, on la verra dans le télé-roman
Les Plouffes
de 1953 à 1957. Un rôle qui sera l’un de ses plus importants et aussi l’un de
ses plus populaires puisqu’il lui procurera le titre de Miss Radio-Télévision de l’année 1955, décerné par le journal Radio-monde.
Elle ne reniera pas le théâtre pour
autant et participe à plusieurs créations théâtrales (Le temps des lilas, par Marcel Dubé
notamment en 1958) et finira par réaliser quelques mises en scènes.
Elle continuera d’alterner les rôles au petit
écran (En haut de la pente douce, La côte
de sable, De 9 à 5, Mont-Joye) et au théâtre
avant de partir un temps au Congo belge suivant son époux pour un poste offert
par les Nations Unies en 1962. Elle revint
au bout de huit mois et enchaîne les productions théâtrales qui la laisseront à
bout de force. Atteinte d’un anévrisme à l’aorte, elle est hospitalisée
d’urgence à l’hôpital en 1975. Mal remise, ignorant sa faiblesse, elle s’était
remise aux répétitions de la production théâtrale « Sarah Bernhardt » quand d’autres problèmes cardiaques
survinrent et qui finiront par lui être fatal.
L’apport aux arts de la scène que
fera Denise Pelletier sera souligné par le gouvernement du Québec par la
création d’un prix prestigieux qui porte désormais son nom.
Filmographie :
1943 - A la croisée des chemins : de Jean-Marie Poitevin
avec Paul Guèvremont
1952 - Tit-Coq : de René Delacroix et Gratien Gélinas
avec Juliette Huot
1964 - La corde au cou : de Pierre Patry
avec Lucie Mitchell
1972 -
Les indrogables :
de Jean Beaudin -court métrage-
avec Guy L’Écuyer
1973 - Y'a toujours moyen de moyenner! : de
Denis Héroux
avec Jean-Guy Moreau
1974 - Night Cap : d’André Forcier
avec Jacques Marcotte
Bingo :
de Jean-Claude Lord
avec Janine Fluet
©
Alexandre CARLE pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 16/06/2012)